Des Oratoriens méditent la Bible – Hervé Giraud (27.02.2016)
1ere lecture du samedi 27 février 2016
1ere lecture du samedi 27 février 2016
« Fais paître ton peuple sous ta houlette, le troupeau de ton héritage, qui demeure isolé dans les broussailles, au milieu des vergers.
Puisse-t-il paitre en Bashan et en Galaad comme aux jours antiques !
Comme aux jours où tu sortis du pays d’Egypte, je lui ferai voir des merveilles !
Quel est le Dieu comme toi, qui enlève la faute, qui pardonne le crime ?
En faveur du reste de son héritage, il n’exaspère pas toujours sa colère, mais il prend plaisir àfaire grâce.
Une fois de plus, il aura pitié de nous, il foulera aux pieds nos fautes,
Tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés.
Tu accorderas àJacob ta fidélité, àAbraham ta grâce, que tu as jurées ànos pères dès le jour d’antan. »
(Michée 7, 14-15.18-20)
Le prophète Michée est un contemporain d’Isaïe. Comme lui, il dénonce les fautes du peuple et sa dispersion, mais il annonce la venue d’un Messie, descendant de David, qui régnera au nom du Seigneur et qui sauvera « le reste de son héritage ».
C’est bien la miséricorde de Dieu qui se profile, et non seulement le châtiment. C’est même ce qui définit Le Seigneur face aux divinités étrangères : Dieu qui enlève les fautes et pardonne, Dieu qui fait grâce. Grâce et fidélité, n’est ce pas làune définition de la miséricorde divine comme nous la célébrons en cette Année Sainte ?
Nous sommes alors sous le mode de la promesse, celle de la restauration. Celle du pardon et de la réconciliation. Nous nous retrouvons tous àun moment comme le troupeau, isolé dans les broussailles : le berger peut nous ramener àde verts pâturages. Voilàqui doit accompagner l’espérance de régénération de notre Carême.
Hervé Giraud, prêtre de l’Oratoire àSaint-Ferréol, Marseille