La réconciliation, source de joie
Edito du bulletin N°7 de Saint-Bonaventure du 21/02/16
« Nous étions plus de 700 prêtres. Nous avons entendu du Saint Père des paroles pleines d’humanité, insistant avant tout sur la nécessité d’une grande écoute, d’une grande sollicitude, d’une grande bienveillance àl’égard du pénitent qui accomplit cette démarche. Le pape François a beaucoup insisté pour que notre jugement ne soit pas sévère, affirmant même que si un pénitent vient sans faire l’aveu de son péché, sa démarche est déjàun geste de réconciliation qu’il faut être capable d’accueillir.
Il est important de trouver un prêtre suffisamment accueillant pour permettre d’assumer pleinement le pardon que Dieu accorde. En effet beaucoup ont de la peine àaccepter ce pardon, tant leur faute est lourde àporter. C’est alors aux prêtres de rétablir la confiance entre le pénitent et Dieu afin de le libérer pour qu’il puisse se relever et repartir. Quelque fois, c’est sur une route caillouteuse qu’il faut marcher, parcourant un chemin souvent difficile, mais qui mène àun sommet où nous serons tous transfigurés. C’est cela être adulte dans la foi, rejeter tout infantilisme et culpabilité pour devenir de véritables apôtres comme Pierre et ses frères le jour de la Pentecôte.
Comme les autres fidèles, nous étions invités àfaire la demande du passage de la porte de la Miséricorde, en nous confessant auparavant. À nous ensuite, de retour dans notre diocèse, de trouver l’acte pour concrétiser notre démarche. Cela me semble très important car le prêtre est un chrétien et un pécheur comme les autres qui a besoin de la miséricorde de Dieu.
La réconciliation est source de joie, nous sommes tous les témoins de la miséricorde d’un Dieu plein de tendresse et de bonté qui s’adresse àtoute l’humanité au-delàdes frontières géographiques ou humaines qui nous séparent.
Ainsi, àla suite d’Abraham, père de tous les croyants, nous avons la joie de rencontrer un Dieu proche de nous, qui nous sollicite pour son oeuvre de miséricorde, en ayant besoin de nous, en qui nous pouvons faire confiance et que nous découvrons souvent après coup, combien il nous donne au centuple sa confiance.
Et c’est ainsi qu’àRome, ville où l’humain et le divin sont toujours si intimement liés, baigné dans cette atmosphère si particulière, je laissai monter vers le Seigneur une fervente prière d’action de Grâce. »
Bernard Tolon, doyen du Chapitre de la primatiale et prêtre confesseur àSaint-Bonaventure