Tout le monde a déjàvu un éventail. L’été approchant, il va bientôt faire son apparition au poignet des dames. Nous savons que cet accessoire change d’aspect suivant que nous l’ouvrions ou que nous le fermions ; lorsqu’il est ouvert, sa décoration se déploie et se charge de nous ravir. Il devient alors efficace pour remplir sa fonction requise. Mais qu’il soit ouvert ou fermé, il reste un éventail.
J’ai voulu comparer le Mystère Pascal àcet éventail, car lorsque je l’ouvre, il m’est offert de contempler toute la splendeur du projet de Dieu sur les hommes, projet puisé dans son Amour incomparable, infatigable, inaliénable. Chacune de ses étapes sont indissociables les unes des autres. Tout est en tout, et tout est contenu dans Le Tout. Pour produire un Souffle bienfaisant, vivificateur, instigateur, régénérateur, sanctificateur dans nos vies, tous les événements qui constituent ce Mystère du Salut se lient en UN : la Passion, la Résurrection, l’Ascension et la Pentecôte, tous réunis dans un même Souffle, et par un même Souffle.
Et puis, lorsque je referme l’éventail, rien ne disparaît pour autant, tout reste contenu en son sein, le Mystère Pascal reste vivant et présent en nos vies, et je peux le déployer pour me rafraîchir, me consoler, me réconforter, me réjouir, m’abreuver àvolonté. Nous arrivons au terme de ce grand parcours commencé au Carême. Alors, sortons nos éventails, et bon Vent de l’Esprit !
Jean-Marie Martin, oratorien, vicaire