Comment dire « celui qui est » ? Méditation bérulienne
Première lecture du jeudi 15 octobre 2015
Première lecture du jeudi 15 octobre 2015
(…) Il nous apprend qu’il surpasse nos sens et notre esprit et nos paroles ;
que son essence est sagesse, son pouvoir est bonté, son vouloir est amour;
qu’il est le souverain, le principe et la fin de tout être ;
qu’il est le centre, […] et la plénitude de toutes choses, qu’il doit être révéré par un sacré silence,
et non pas profané par les discours téméraires de l’homme.
Il est sans nom et meilleur que tout nom, Il est tout et au-delà de tout.
Il fait les temps et est avant les temps. Il est inaccessible, mais intime en tout.
Il est invisible, mais voyant tout.
Il est incompréhensible, mais comprenant tout.
Il est éternel, contenant tous les temps, mais sans aucun temps […)
Il est présent partout, mais sans aucun lieu.
Il est infini, mais fini àlui-même, parce qu’il n’est et n’a rien hors de  lui.
Il est existant par soi et ne dépend que de soi-même  (…)
Et tout ce qui peut être ne peut rien ajouter àsa tranquillité, àsa grandeur, àsa félicité.
Pierre de Bérulle in Vie de Jésus, t. 8, p. 201-203.
C‘est par la voix des prophètes que Dieu s’est révélé aux hommes; du moins dans la mesure où ceux-ci pouvaient « traÂÂduire » et exprimer sa grandeur et sa transcendance.
Bérulle insiste beaucoup et souvent sur la plénitude de Dieu qui se suffit àlui-même.
Tout ce qui peut exister en dehors de lui est créé –par lui! - et le « créé » ne peut vraiment rien ajouter àla grandeur de l’Être Incréé!
… Mais son vouloir est amour!