De celui qui est à celui qui vient
par Pierre de Bérulle
par Pierre de Bérulle
Dieu est àla fois le tout-autre, que nul ne peut voir ni appréhender, et le Père très aimant qui désire voir sa créature le reconnaître et le rencontrer. Il n’est pas étranger àl’histoire; en un lieu donné, àune époque donnée, il fera lui-même un bout de chemin avec les hommes.Tel est son dessein depuis toujours.
Dieu donc n’a jamais oublié l’homme, il a donné aux hommes, àtravers les siècles et les continents, des ombres de sa révélation ; àun peuple choisi par lui il en a donné les prémices, jusqu’au jour où, par le « oui » d’une jeune fille de Galilée, il se donnera lui-même au monde.
Marie est celle qui s’est montrée la première croyante d’un monde renouvelé ;par sa réponse de foi àla Parole venue de Dieu, par son attitude d’humilité et de silence, elle s’est révélée parte naire consciente de l’Incarnation.
Fécondité de Marie, dont la liberté humaine répond àla libre initiative de Dieu, dont la place est unique dans l’Å“uvre de salut. Marie est aussi celle qui a vu grandir Jésus, déconcertée souvent par la personnalité de ce jeune homme que les hommes et les femmes de Galilée ont rencontré àleur tour. Son regard neuf sur la Loi, sur Dieu, sur les autres hommes les ont fascinés. Certains l’ont suivi, beaucoup se sont détournés.
Ceux qui se sont attachés àlui, un jour, ont compris qu’àtravers cet homme, dont la relation àDieu se révéÂÂlait si singulière, c’est Dieu lui-même qui était au milieu d’eux. Ils ont compris qu’avec la mort et la résurrection de Jésus, c’est un autre monde qui naissait, un monde dans lequel Dieu et l’homme ne sont plus séparés, mais réunis àjamais en la personne de Jésus.
L’histoire a continué son chemin ; la relation de Jésus-Christ n’introduit pas de structures originales dans l’humanité. Cependant, il s’est produit quelque chose de spécifique :en Jésus-Christ, Dieu a fait la paix avec l’humanité qui est appelée àse laisser réconcilier, àaccueillir une liberté nouvelle, às’ouvrir aux exigences de la communion universelle… car chacun n’est plus pour Dieu un étranger, mais un fils.
Pierre de Bérulle, in Vie de Jésus
C‘est par la voix des prophètes que Dieu s’est révélé aux hommes; du moins dans la mesure où ceux-ci pouvaient « traÂÂduire » et exprimer sa grandeur et sa transcendance.
Bérulle insiste beaucoup et souvent sur la plénitude de Dieu qui se suffit àlui-même.
Tout ce qui peut exister en dehors de lui est créé –par lui! - et le « créé » ne peut vraiment rien ajouter àla grandeur de l’f tre Incréé!
… Mais son vouloir est amour!
Éphésiens 3