Des Oratoriens méditent la Bible – Etienne Labignette (23.09.2016)
Évangile du vendredi 23 septembre 2016
Évangile du vendredi 23 septembre 2016
En ce jour-là, Jésus était en prière àl’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Elie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la Parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. »  Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de ne le dire àpersonne, et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
(Luc 9, 18-22)
Si l’on s’en tient aux multiples publications actuelles sur Jésus la question qu’il a posé aux disciples n’a pas encore trouvé de réponse totalement convaincante. Et si nous avions ànous interroger sur l’identité de Jésus nos réponses seraient sans aucun doute également très diverses. C’est dire que Jésus ne se réduit ni àune idée ni àun concept mais que c’est une personne.
Or nous le savons bien on ne connait vraiment une personne que si on la rencontre. Et c’est bien parce que le Christ a pris corps dans nos vies qu’il nous a été possible de le rencontrer et même de le suivre.
Même si cette rencontre s’est réalisée de multiples façons il n’empêche que nous avons pris non pas une option philosophique intellectuellement satisfaisante mais que nous nous sommes engagés au point de dire « je te suivrai partout où tu iras ! »
Et c’est bien parce que le Christ a pris corps dans nos vies qu’il nous a été possible de le rencontrer et même de le suivre.
Il est vrai que ce n’est que par une humanité totalement partagée avec nous que le Christ peut devenir pour nous croyable. Pourtant savoir reconnaître la présence réelle du Christ demeure àtravers les souffrants de l’existence n’est guère facile.
Mais pensons-nous sérieusement qu’accepter la mort de Jésus fut quelque chose d’aisé pour les disciples ? Comme Pierre nous préférons tellement les « Christ en majesté » des tympans de nos églises romanes plutôt que le « Dieu crucifié » toujours trop présent dans notre actualité !
Etienne Labignette, prêtre de l’oratoire àSaint-Ferréol, Marseille