Des Oratoriens méditent la Bible – Paul Carpentier (11.10.2015)
Lecture du Mardi 11 octobre 2016
Fête de saint Jean XXIII
Lecture du Mardi 11 octobre 2016
Fête de saint Jean XXIII
Frères, c’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. Moi, Paul, je vous le déclare : si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous sera plus d’aucun secours. Je l’atteste encore une fois : tout homme qui se fait circoncire est dans l’obligation de pratiquer la loi de Moïse tout entière. Vous qui cherchez la justification par la Loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous êtes déchus de la grâce. Nous, c’est par l’Esprit, en effet, que de la foi nous attendons la justice espérée. Car, dans le Christ Jésus, ce qui a de la valeur, ce n’est pas que l’on soit circoncis ou non, mais c’est la foi, qui agit par la charité.
Lettre de saint Paul apôtre aux Galates (5, 1-6)
En ce jour de la fête du « bon Pape Jean », devenu saint Jean XXIII, comment ne pas évoquer le temps béni du Concile Vatican II ?
50 ans plus tard, l’âge et l’expérience aidant, si l’enthousiasme des débuts est quelque peu retombé, demeure encore cette liberté de l’Esprit, ravivée par le Pape François et si chère àl’Oratoire.
Quelques mois àpeine avant son ouverture nous étions cinq jeunes prêtres de l’Oratoire ordonnés en l’église Saint-Eustache àParis. En ce moment de grande intensité j’ai souvenir d’une profonde joie, pourtant mêlée d’une certaine inquiétude. C’est que nous nous sentions, pour notre petite part, responsables de l’aggiornamento de l’Eglise initié par Jean XXIII. Tout frais sortis de notre formation, nous nous engagions avec enthousiasme, et sans doute aussi avec un brin de naïveté, au service d’une Eglise en pleine mutation qui nous envoyait témoigner du Christ auprès des hommes, dans un monde déjàfortement sécularisé. La tâche s’est avérée ardue, mais passionnante.
50 ans plus tard, l’âge et l’expérience aidant, si l’enthousiasme des débuts est quelque peu retombé, demeure encore cette liberté de l’Esprit, ravivée par le Pape François et si chère àl’Oratoire. C’est elle qui doit garder les enfants de Dieu toujours attentifs aux besoins des hommes, en même temps que fidèles àl’Evangile du Christ Jésus.
Au terme de notre pèlerinage sur la terre, selon les mots du grand saint Basile, nous pourrons alors « déployer comme les anges les deux ailes que Dieu nous a offertes : celle de la grâce et celle de la liberté ».
Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire àSaint-Ferréol-Marseille