Des Oratoriens méditent la Bible – Paul Carpentier (03.11.2015)
Évangile du jeudi 3 novembre 2016
Évangile du jeudi 3 novembre 2016
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous àJésus pour l’écouter.Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’àce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !â€Â
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’àce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !†Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
(Luc, 15,1-10)
Au lendemain de la fête de Toussaint, voici deux paraboles qui arrivent bien àpoint pour clôturer en Eglise le Jubilé de la Miséricorde inauguré il y a un an par le Pape François.
Car la miséricorde en actes selon Jésus, c’est bien cette grande joie révélée aux plus petits et partagée avec ceux qui les ont ignorés ou rejetés, quand enfin ils se retrouvent et se reconnaissent comme des frères dans l’Amour du Père.
La brebis perdue ou la monnaie égarée, on peut prier saint Antoine de Padoue pour la retrouver, mais il faut aussi lui prêter main forte, œil et cœur ouverts, car elles ne sont souvent pas très loin, ànotre porte, et nous en connaissons tous. Ce sont tous ceux et celles qui, àun moment ou àun autre de leur existence, ont perdu leur travail, leur famille, leur raison d’être ; et aussi tous ceux qui, fuyant les drames de la guerre ou de la faim viennent frapper ànotre porte pour simplement avoir le droit de vivre.
Et la joie, ce sera celle du droit d’asile ou du pain partagé, celle des retrouvailles, du fil renoué, du pardon donné et reçu.
La miséricorde et la sainteté, ce ne sont pas seulement une Année, aussi sainte soit-elle, c’est la fraternité au quotidien en vue du Royaume, grande joie du Père.
Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire àSaint Ferréol – Marseille