Des Oratoriens méditent la Bible – Etienne Labignette (04.01.2017)
Évangile du Mercredi 4 janvier 2017
Évangile du Mercredi 4 janvier 2017
En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère àJésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
(Jean 1, 35-42)
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Le propre d’un prophète c’est de transmettre un message qui ne lui appartient pas. Il a pour vocation de tourner le peuple et ses disciples vers le Seigneur.
Puisque, depuis l’onction de l’Esprit Saint reçue lors de notre baptême, nous sommes appelés par vocation àêtre » prophètes « , comment vivre ce service prophétique dans les déserts relationnels de nos grands ensembles urbains ? Comme Jean Baptiste nous sommes évidemment solidaires de notre culture. Nous partageons les mêmes modes de vie que nos contemporains. Mais comme Jean Baptiste acceptons de ne pas être complices des aspects ténébreux de notre civilisation.
Comme lui prenons le parti de la lumière. Cette lumière du monde c’est le Christ qui conduit àla lucidité. Lucidité qui ne nous enferme pas sur notre passé pas toujours reluisant mais qui nous pousse àdevenir des chercheurs. Oui, en ce début d’année, que cherchons nous ? Ou, pour mieux dire : » Qui cherchons nous ? » La sécurité c’est trop évident, c’est certes le minimum vital mais c’est un peu court.
Essayons de retrouver le Christ non pas comme une option philosophiquement satisfaisante mais àtravers son visage humain. Le Christ ne nous dit-il pas en Marc 14, 7 : « Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours » ?
Etienne Labignette, Prêtre de l’Oratoire àSaint-Ferréol, Marseille