Comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient dehors, cherchant àlui parler. Voici ta mère et tes frères qui se tiennent dehors et cherchent àte parler.
À celui qui l’en informait Jésus répondit : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? » Et tendant sa main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-làm’est un frère et une sœur et une mère. »
Matthieu 12, 46-50
Méditation
Lisant attentivement cet Évangile, que voyons-nous ? Jésus parle aux foules, puis tendant la main vers ses disciples Il dit en les donnant en exemple : « Voici mes frères et ma mère », car précise-t-il, « ils font la volonté de mon Père.»
Baptisés, et donc – en principe !!! -, disciples de Jésus, sommes-nous au rendez-vous de ce que Jésus attend de ses disciples ? Comment pouvons-nous être certains qu’au quotidien de nos existences comme dans les décisions importantes àprendre, c’est bien la volonté du Père que nous faisons, en fidélité au Projet Divin qui habite l’homme ? Ou sommes-nous plus enclins àsuivre nos propres inclinaisons, prisonniers de nos critères ou de nos intérêts personnels ? Au seuil de cette question apparaît l’importance du discernement, seul àmême d’éclairer la conscience, pour nous axer sur ce qui convient. Une relecture de nos vies s’impose afin de discerner la sincérité de nos choix, entendre ce qu’il importe de décider, conformer notre volonté avec la volonté du Père, mais discerner aussi et surtout ce qui nous en éloigne. St Ignace est le maître en la matière. Développer ici ses conseils, serait trop long, retenons sa conclusion empreinte de sérénité : « Au seuil de tes décisions importantes, ressens-tu cette paix intérieure, quelles qu’en soient les exigences parfois difficiles qu’elles entraînent ? » Cette Paix joyeuse àlaquelle Ignace nous invite. « Si Oui, tu n’es pas loin d’avoir répondu àce que le Seigneur veut pour toi »
Dès lors, 2000 ans après, l’on peut sentir cette « main du Seigneur » tendue vers nous et l’entendre nous dire : « Viens, tu es mon frère, tu es ma mère. »
Tout est dit. Dans la simplicité d’une relecture attentive de notre vie, il nous faut demander àDieu le courage de la lucidité, la force d’aller de l’avant et, modestement, car nous sommes fragiles, demeurer dans la confiance en cette autre Parole : « Debout lève-toi, ne crains pas, marche. »
Michel Dupuy, prêtre de l’Oratoire àla Valfine, Jura