Des Oratoriens méditent la Bible. Paul Carpentier (14.01.2018)
Première lecture du dimanche 14 Janvier 2018
Première lecture du dimanche 14 Janvier 2018
En ces jours-là, la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte et Samuel était couché dans le sanctuaire de Yahvé, làoù se trouvait l’arche de Dieu. Yahvé appela Samuel et celui-ci dit : « Me voici ! » Il courut vers Éli et dit : « Me voici, puisque tu m’as appelé. » – « Je ne t’ai pas appelé, dit Éli ; retourne te coucher. » Il alla se coucher. Yahvé recommença àappeler Samuel. Celui-ci se leva, alla vers Éli et dit : « Me voici, puisque tu m’as appelé. » – « Je ne t’ai pas appelé, mon fils, dit Éli ; retourne te coucher. »
Samuel ne connaissait pas encore Yahvé et la parole de Yahvé ne lui avait pas encore été révélée. Yahvé recommença àappeler Samuel. Il se leva, alla vers Éli et dit : « Me voici, puisque tu m’as appelé. » Alors Éli comprit que c’était Yahvé qui appelait l’enfant et il dit àSamuel : « Va te coucher et, s’il arrive qu’il t’appelle, tu diras : Parle, Yahvé, car ton serviteur écoute », et Samuel alla se coucher àsa place.
Yahvé vint et se tint présent. Il appela comme les autres fois : « Samuel, Samuel ! », et Samuel répondit : « Parle, car ton serviteur écoute. »
Samuel grandit. Yahvé était avec lui et il ne laissa tomber àterre aucune de ses paroles.
1er livre de Samuel 3, 3b-10. 19
C’est l’histoire d’une vocation, de toute vocation sans doute, pas forcément au même âge que le petit Samuel. Un appel intérieur en tout cas, au plus intime de soi-même, un questionnement qui peut se répéter plusieurs fois, insistant. Mais allez savoir qui est au bout du fil dans cette conversation secrète et pourtant bien concrète ! Elle ne sera déterminante que lorsqu’elle sera authentifiée par un frère aîné dans la foi, par l’Eglise ensuite. S’en suit alors un choix de vie, particulier, personnel mais jamais coupé des autres, ni du monde. Jamais facile non plus. Une place àprendre, unique et peut-être même indispensable, pour la bonne marche de l’ensemble. Une mission àaccomplir au quotidien, de toutes ses forces dans l’exercice de sa liberté, avec ses qualités et ses défauts, malgré ses limites et ses faiblesses, mais toujours avec la grâce de Dieu. Au bon plaisir de Dieu comme disait Jean d’Ormesson qui avait vocation d’écrivain, et aussi au plaisir des nombreux fans pour qui chantait Johnny Halliday. « Venez àma suite, disait déjàJésus aux premiers disciples, je vous ferai pécheurs d’hommes » et plus tard « Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis ». Ceux que le Christ ne cesse d’appeler sont multiples et variés. Pas plus que le jeune Samuel ils ne savent ce qui les attend, les joies et les épreuves de l’aventure dans laquelle ils s’engagent, mais ils peuvent être sûrs que lui il sera avec eux tous les jours de cette nouvelle année, et jusqu’àla fin du monde.
Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire àParis