Tout au long du temps pascal c’est le livre des Actes des Apôtres qui nous accompagne pour que, en complément de l’évangile, nous y puisions de quoi nourrir notre foi et la mettre en Å“uvre concrètement.

Avec l’exemple de la 1^ère communauté chrétienne, même si elle est un peu idéalisée par saint Luc, il nous est rappelé l’urgente nécessité de la désappropriation et de la solidarité, du don et du partage, pour construire un monde fraternel qui soit déjà un avant-goût du Royaume.

Mais à la suite du Christ ce témoignage ne sera pas sans risques ni sans sacrifices, ainsi que le vivent aujourd’hui par exemple les chrétiens d’Orient. Comme vient de le vivre héroïquement à Trèbes Arnaud Beltrame dans un geste radical qui rappelle celui du père Maximilien Kolbe à Auchwitz, en écho à la parole de Jésus  « ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne ».  Ainsi que le montre aussi, dans un film récent, l’histoire du jeune Thomas qui fait en quelque sorte le difficile voyage de la mort à la vie, grâce à une communauté fraternelle réunie par le travail, l’amitié, et La Prière (c’est le titre du film).

Face aux multiples dérives possibles, à la violence extrémiste ou à l’indifférence, nous qui sommes fascinés ou effrayés par les progrès de la technique, comment allons-nous dire et vivre encore l’Evangile au quotidien ?

Chacun y apportera évidemment sa réponse personnelle, en paroles ou en actes.

Mais à nos communautés il revient aussi d’être exemplaires, convaincantes et appelantes, ainsi que l’ont rappelé les 300 jeunes qui, à l’appel du pape François, ont participé à Rome à la préparation du Synode des jeunes en octobre prochain.

Puisque le Ressuscité nous a confiés les uns aux autres, laissons-nous habiter par son Esprit pour témoigner puissamment de son Amour et pour être autant que possible des hommes de réconfort, de paix et d’espérance dont le monde a bien besoin.

Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire à Paris