En ce temps -là, Jésus disait àses disciples :
« Lorsque viendra le Paraclet,
que je vous enverrai d’auprès du Père,
l’Esprit de vérité, qui vient du Père,
il me rendra témoignage.
Mais vous aussi, vous témoignerez,
parce que vous êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous ai dit cela
pour vous éviter le scandale.
On vous exclura des synagogues.
Bien plus, l’heure vient
où quiconque vous tuera pensera rendre un culte àDieu.
Et cela, ils le feront
pour n’avoir reconnu ni le Père ni moi.
Mais je vous ai dit cela,
pour qu’une fois leur heure venue,
vous vous rappeliez que je vous l’ai dit. »
 Jean 15, 26 – 16, 4a
Méditation
Du temps de la reconnaissance au temps du témoignage. Eh oui, après le temps de la catéchèse de la Résurrection, c’est le temps de l’Esprit et de l’Esprit Défenseur. Cet Esprit « souffle imprévisible » nous l’avons reçu ànotre baptême comme le Christ. En effet ne proclame-t-il pas àla synagogue de Nazareth : « L’Esprit de Dieu est sur moi… » (Lc 4, 18) ?
Effusion de l’Esprit sur nous comme sur lui. La venue de l’Esprit ouvre le temps de l’Eglise, de notre temps, pas le temps du troisième âge mélancolique ou de l’âge d’or du « temps retrouvé » des croisières de septuagénaires. Il n’empêche, comme les disciples nous pouvons être déconcertés. Oui, comment témoigner de notre foi dans une société bien indifférente pour ne pas dire critique àl’égard des chrétiens ?
Mais pensons-nous sérieusement que les disciples étaient mieux préparés que nous pour conduire cette mission de témoins de la Bonne Nouvelle qui va bientôt leur être confiée par le Christ ? D’autant que, pour reprendre l’expression de saint Paul dans ces toutes premières communautés des témoins de la Résurrection, il n’y avait guère de « sages et d’intelligents ». Pour nous c’est plutôt réconfortant !
Alors comment être crédibles et surtout croyables ? Acceptons les sollicitations discrètes de l’Esprit Défenseur. C’est lui qui transfigurera nos vies pas toujours reluisantes en véritables chemins de sainteté. Abandonnons une vie spirituelle hivernale et frileuse pour participer àce printemps de l’Eglise qui va s’ouvrir pour nous àla Pentecôte. C’est ànous qu’il appartient maintenant de « prendre le relais » : « Je vous transmets ce que j’ai moi-même reçu. »
Autrement dit, ànous de jouer, mais… en équipe.
Etienne Labignette, prêtre de l’Oratoire àParis