Bonne résolution. L’éditorial de la semaine
Jacques Mérienne, prêtre àSaint-Eustache
Alors, quelle résolution allons-nous prendre pour 2018 ? Nous individuellement et nous ensemble ! Nous individuellement, parce qu’il y a sûrement des choses dans ma vie qui ne peuvent plus attendre que je m’en occupe. Je n’en dis pas plus pour ne pas être indiscret. Nous ensemble, car il y a des choses dans notre monde qui ne bougeront que si on s’y met tous. Peut-être pas tous tous… mais au moins un bon nombre ! Les priorités d’aujourd’hui sont énoncées àlongueur d’éditoriaux dans les media, mais elles nous semblent souvent hors de porté : l’avenir de la planète en tête, la paix et la fin de la violence aveugle et inutile, le respect des minorités, àcommencer par la minorité qui est en fait une majorité, les femmes ! La belle homélie du Pape François pour la nuit de Noël nous a rappelé que rien n’est hors de porté pourvu qu’on ait l’espérance. Il donnait l’exemple de Bethléem, où « s’est ouverte une petite brèche pour ceux qui ont perdu leur terre, leur patrie… Dans beaucoup de cas, ce départ est chargé d’espérance, chargé d’avenir; dans beaucoup d’autres, ce départ a un seul nom: la survie… La foi de cette nuit (de Noël) nous porte àreconnaître Dieu… dans l’hôte indiscret, bien des fois méconnaissable, qui marche par nos villes, dans nos quartiers, voyageant dans nos autobus, frappant ànos portes. » Pour traduire notre espérance et accueillir l’espérance de ceux qui viennent vers nous, àtravers des périls extrêmes, il y a « l’hospitalité ». C’est une valeur qui dans notre société occidentale s’est rabougrie, alors qu’elle est encore si vivante dans d’autres continents. Ne pourrions-nous la régénérer ? Le 9 janvier prochain Véronique Margron va nous aider àen retrouver la profondeur. Il nous restera àla mettre en œuvre, individuellement et ensemble, non seulement comme une bonne résolution, mais comme un engagement vital.
Jacques Mérienne, prêtre diocésain àSaint-EustacheÂÂ