Nous venons d’entrer en Carême, ce temps qui nous est donné chaque année pour nous préparer à célébrer à Pâques la mort de Jésus et la résurrection du Christ. Quarante jours pour s’appuyer sur les diverses propositions disponibles pour faire une retraite, sans nécessairement se retirer, pour prendre du recul sur notre quotidien afin de nous permettre d’avancer ensemble en église, en Corps du Christ. Car le temps de Carême s’ouvre sur le temps pascal, ces cinquante jours qui séparent Pâques de la Pentecôte, la fête du Don de l’Esprit qui inaugure le temps de l’église, en réalité « notre » temps.
Pourquoi le nôtre ? Parce que c’est à partir de la Pentecôte que l’Esprit Saint continue son œuvre d’amour dans le cœur des croyants : c’est-à-dire en chacun de nous. Que de temps, que d’avenirs qui s’ouvrent devant nous, si nous le voulons.
Et il faut le vouloir pour faire corps, en famille, en entreprise, en église, en société. A Paris, pour ceux qui le veulent, il existe une multitude de propositions pour faire du Carême un véritable temps de croissance spirituelle. Pour la plupart d’entre nous, c’est le temps qui manque, plus que la volonté. Mais peut-être pouvons-nous choisir parmi toutes les propositions quelques-unes à vivre avec d’autres.
A Saint-Eustache, les propositions de Carême sont volontairement modestes. Des membres du groupe jeunes adultes rédigeront les éditoriaux de la feuille d’informations paroissiales : sans doute, l’occasion de découvrir de nouvelles manières d’appréhender la vie chrétienne. Chaque vendredi soir de Carême, la messe sera célébrée dans le chœur et commencera à 18h30, elle sera précédée, de 18h à 18h30, par un temps de silence partagé. Ce sera un moment de prière, de méditation, de cette écoute dont notre monde a tellement besoin. Si nous apprenons à tendre l’oreille à Dieu, peut-être aurons-nous plus de facilité à nous écouter, entre nous. Un petit livret avec quelques extraits de textes qui parlent du silence est disponible dans les présentoirs. Je me permets de citer l’un d’entre eux, un texte du Pape Jean-Paul II :
« C’est ce dont a besoin l’homme d’aujourd’hui, qui souvent ne sait pas se taire de peur de se retrouver en face de lui-même, de se dévoiler, de ressentir le vide qui devient une recherche de sens ; l’homme qui s’étourdit dans le bruit. «
C’est devenu une tradition à Saint-Eustache de prendre le temps d’écouter un évangile lu en entier dans l’église dans ces grands temps de préparation, l’Avent et le Carême. Le samedi 12 mars, entre 10 heures et 17 heures, nous pourrons tendre l’oreille aux paroles de l’évangéliste Jean. Enfin vendredi 17 mars à partir de 20 heures, il sera possible, en plus des horaires habituels de confession, d’entendre les paroles d’absolution sacramentelle, « je te pardonne tous tes péchés » au cours de la soirée de réconciliation du doyenné en lien avec le groupe Taizé de Paris.
Le Carême est un temps d’écoute, de réflexion et de préparation : témoignons de notre démarche dans l’espérance. Bon Carême.
George Nicholson, de l’Oratoire, curé