« Tout d’abord rendre grâce de pouvoir encore exercer ce ministère 60 ans après mon ordination. Je me sens plus ministre du sacrement de la pénitence, de la conversion plutôt que de la réconciliation car les cas sont rares où il faut célébrer la réconciliation après une vraie rupture, mais ceux qui viennent me semblent plutôt répondre àl’appel : « convertissez-vous et croyez àla bonne nouvelle ». À partir d’un aveu souvent trop général ; « j’ai manqué àla charité ou je ne suis pas tolérant » je les aide àvoir àquel chemin de conversion Dieu les appelle. Je suis aussi témoin de la joie de l’Esprit Saint exprimée par un remerciement pour l’accueil qu’ils ont reçu et pour notre présence. De plus, pour moi, ce ministère me fait ressentir que ce que je peux dire ne vient pas seulement de moi, mais de plus haut. À côté du rôle de ministre de sacrement, je suis toujours touché par ceux et celles qui viennent demander qu’on prie ensemble àune intention particulière. Il y a aussi ceux qui viennent demander la bénédiction d’un chapelet ou d’un autre objet de piété. »
Père Louis Blanc
« Débarquant comme confesseur, je suis étonné par la diversité des personnes qui viennent rencontrer un prêtre. Des personnes très diverses. Les pratiquants réguliers sont plutôt une minorité, beaucoup de gens de passage dont certains ne se sont pas confessés depuis très longtemps. Un certain nombre de chrétiens orientaux (Libanais, Syriens…) viennent là! Sans doute parce que c’est l’église pour tous. Certains recherchent une direction spirituelle. Malheureusement je n’ai pas le temps de les suivre et de répondre positivement àleur demande. Comme prêtre, je suis émerveillé de trouver l’Esprit Saint dans ces personnes rencontrées. On ne vient pas spontanément parler àun prêtre, si ce n’est l’Esprit Saint qui vous envoie. Je suis émerveillé par leur simplicité de coeur. »
Père Nicolas de Boccard
« Plus je confesse, plus je trouve que le sacrement de réconciliation est l’expression d’une foi profonde qui exprime une relation sincère avec le Seigneur. Je suis édifié par certaines personnes qui ont une véritable sensibilité par rapport au péché, qui souhaitent ne pas casser leur relation avec le Seigneur. Il y en a qui ont des difficultés àreconnaître leurs propres péchés et accusent ceux des autres, de « ceux qui leur rendent la vie difficile », disent-ils. Ils pensent que ces personnes sont le motif de leur propre péché. D’autres expriment leurs difficultés àse préparer àce sacrement. »
Père Dion Mbonimpa