Des Oratoriens méditent la Bible. Jean-Marie Martin (03.06.2016)
Première lecture du vendredi 3 juin 2016.
Fête du Sacré-Cœur
Première lecture du vendredi 3 juin 2016.
Fête du Sacré-Cœur
 Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Voici que j’aurai soin moi-même de mon troupeau et je m’en occuperai. Comme un pasteur s’occupe de son troupeau, quand il est au milieu de ses brebis éparpillées, je m’occuperai de mes brebis. Je les retirerai de tous les lieux où elles furent dispersées, au jour de nuées et de ténèbres. Je leur ferai quitter les peuples où elles sont, je les rassemblerai des pays étrangers et je les ramènerai sur leur sol. Je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les ravins et dans tous les lieux habités du pays. Dans un bon pâturage je les ferai paître, et sur les plus hautes montagnes d’Israël sera leur pacage. C’est làqu’elles se reposeront dans un bon pacage ; elles brouteront de gras pâturages sur les montagnes d’Israël. C’est moi qui ferai paître mes brebis et c’est moi qui les ferai reposer, oracle du Seigneur Yahvé. Je chercherai celle qui est perdue, je ramènerai celle qui est égarée, je panserai celle qui est blessée, je fortifierai celle qui est malade. Celle qui est grasse et bien portante, je veillerai sur elle. Je les ferai paître avec justice.
(Ezéchiel 34, 11-16)
Seigneur Jésus, je crois que c’est toi qui réalises et actualises par ta vie cette prophétie qui fut délivrée àEzéchiel. J’imagine avec émotion comment tu t’es reconnu en lisant ces lignes, comment tu y as découvert ta vocation – ou bien celle-ci te fut confirmée par elles –, combien tu as aimé, mû d’une ardente impatience, te retrouver parmi les hommes, tes frères, enfants du même Père. Ces lignes du Prophète, tu les as utilisées toi-même, lors de ta vie terrestre, pour enseigner tes disciples et leur parler de l’Amour de Dieu – amour que tu partages pleinement et que tu nous transmets –, nous apprenant la prévenance d’un tel Père, son souci de chaque instant pour nous, sa miséricorde inépuisable ànotre égard. N’est-ce pas ce que tu veux nous dire par cette parabole où l’on retrouve les accents du prophète ? « Qui d’entre vous, ayant cent brebis, s’il en perd une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour aller après celle qui est perdue, jusqu’àce qu’il l’ait retrouvée? Et quand il l’a retrouvée, il la met sur ses épaules, tout joyeux, et va se réjouir avec ses amis. »
Seigneur Jésus, sachant que je serai porté sur les épaules d’un tel Maitre, je veux bien me reconnaître brebis perdue ; je veux bien me dévoiler brebis blessée, brisée, si, me retrouver, te procure autant de joie ! « Tout joyeux, il va se réjouir avec ses amis. » Donner de la Joie àDieu, quelle émotion, quelle bonheur ! Quelle Béatitude, enfantant chez nous une béate attitude ! Toi, l’image du Dieu invisible, tu traduis par toute ta vie ce qui anime le cœur de Dieu. Un cœur incandescent, un cœur brûlant d’amour, transpercé par l’amour, un Cœur Sacré dont le combustible intarissable est l’Amour.
Jean-Marie Martin, Paris, vicaire àSaint-Eustache, Paris.