Des Oratoriens méditent la Bible. Jean-Marie Martin (25.07.2017)
Évangile du mardi 25 Juillet 2017
Saint Jacques, apôtre
Évangile du mardi 25 Juillet 2017
Saint Jacques, apôtre
Jésus àses disciples : « Voici que nous montons àJérusalem, et le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront àmort et le livreront aux païens pour être bafoué, flagellé et mis en croix ; et le troisième jour, il ressuscitera »
Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de lui, avec ses fils, et se prosterna pour lui demander quelque chose. « Que veux-tu ? » lui dit-il. Elle lui dit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un àta droite et l’autre àta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » – « Soit, leur dit-il, vous boirez ma coupe ; quant àsiéger àma droite et àma gauche, il ne m’appartient pas d’accorder cela, mais c’est pour ceux àqui mon Père l’a destiné. »
Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Les ayant appelés près de lui, Jésus dit : « Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il n’en doit pas être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier d’entre vous, sera votre esclave.
C’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. »
Matthieu 20, 20-28
Au début de notre évangile, j’ai rajouté en italique le verset précédant, afin que l’intervention de la famille Zébédée prenne toute son acuité. Si l’intervention de cette mère et ses deux fils nous surprend, voire nous ahurit, elle ira jusqu’ànous scandaliser si nous l’écoutons sur fond d’annonce de la Passion [cf. verset rajouté]. Nous pouvons alors àjuste titre partager l’indignation des autres disciples !
La présence de la maman (d’où sort-elle ?) et sa prise de parole au nom de ses fils, peuvent nous renseigner sur l’âge des deux disciples, et sur leur maturité. Mais Jésus veut les faire grandir, il leur fait comprendre qu’ils doivent se détacher urgemment de la mère pour le suivre, et cela, en le préférant, Lui ! N’est-ce pas la raison qui le fait répondre aux jeunes et non pas àleur mère : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui répondent : « Nous le pouvons. » Les deux garçons, s’exprimant cette fois-ci par eux-mêmes, déclarent ouvertement, avec aplomb, être capables de boire la même coupe que Jésus ! – Jeunes présomptueux, aurait pu répliquer Corneille ? Dieu merci, Jacques et Jean seront investis de la force de l’Esprit du Ressuscité, et ils deviendront deux colonnes maîtresses de l’Eglise.
Les Écritures, une fois de plus, nous enseignent que la Mission est confiée àdes êtres faibles, faillibles, pécheurs, bien humains. Mais, il est inutile d’attendre d’être un saint ou un surhomme pour accepter d’être le serviteur de la Parole de Dieu, sinon, elle ne serait jamais propagée et le monde en pâtirait gravement. Et c’est nous qui serions des présomptueux en nous croyant indignes ou incapables de La servir ! Grand merci àvous, Jacques et Jean, de nous montrer ainsi le chemin !
Jean-Marie Martin, prêtre de l’Oratoire à Saint-Eustache, Paris