Des Oratoriens méditent la Bible. Michel Quesnel (16.04.2018)
Première lecture du lundi 16 avril 2018
Etienne, rempli de grâce et de puissance, opérait de grands prodiges et signes parmi le peuple. Alors intervinrent des gens de la synagogue dite des Affranchis, des Cyrénéens, des Alexandrins et d’autres de Cilicie et d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Etienne, mais ils n’étaient pas de force à tenir tête à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler. Ils soudoyèrent alors des hommes pour dire : « Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. » Ils ameutèrent ainsi le peuple, les anciens et les scribes, puis, survenant à l’improviste, ils s’emparèrent de lui et l’emmenèrent devant le Sanhédrin. Là, ils produisirent de faux témoins qui déclarèrent : « Cet individu ne cesse pas de tenir des propos contre ce saint Lieu et contre la Loi. Nous l’avons entendu dire que Jésus, ce Nazôréen, détruira ce Lieu-ci et changera les usages que Moïse nous a légués. » Or, tous ceux qui siégeaient au Sanhédrin avaient les yeux fixés sur lui, et son visage leur apparut semblable à celui d’un ange.
Actes des Apôtres 6, 8-15
Méditation
Selon les Actes des Apôtres, la violence contre les disciples de Jésus commença à se manifester après que Pierre eut commenté la guérison d’un impotent. Pierre et Jean furent arrêtés, mis en garde à vue, et subirent un interrogatoire (Actes 4, 1-12) ; puis une seconde arrestation eut lieu (Actes 5, 17-18). Maintenant, c’est au tour d’Etienne d’être inquiété, et l’on sait comment les choses se termineront pour lui : il sera lapidé.
L’homme, pourtant, n’était pas destiné à opérer des signes et des prodiges, ni à prêcher l’Evangile. Il faisait partie du groupe des Sept, chargés d’assurer le service des tables. Mais l’Esprit Saint se moque bien de la répartition officielle des tâches. Etienne témoigne publiquement de sa foi, il avance des arguments que nul ne peut contredire, et il faut une double forfaiture pour le mettre en difficulté : soudoyer des hommes contre lui et produire de faux témoins. Mais on ne peut rien contre la Vérité. Puisque les adversaires d’Etienne ne veulent pas l’écouter, Dieu prend un autre moyen de montrer qu’il a raison : il transforme l’éclat de son visage. Et cela, ils ne peuvent pas ne pas le voir.
Des hommes peuvent mettre à mort les vrais témoins, mais ils ne peuvent empêcher la Vérité de se manifester d’une façon ou d’une autre.
Michel Quesnel, prêtre de l’Oratoire à Lyon
