Des Oratoriens méditent la Bible. Michel Quesnel (26.01.2018)
Première lecture du vendredi
26 janvier 2018
Première lecture du vendredi
26 janvier 2018
Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, pour annoncer la promesse de vie qui est dans le Christ Jésus, àTimothée mon enfant bien-aimé, grâce, miséricorde, paix de par Dieu le Père et le Christ Jésus notre Seigneur.
Je rends grâce àDieu que je sers, àla suite de mes ancêtres, avec une conscience pure, lorsque, sans cesse, nuit et jour, je fais mémoire de toi dans mes prières. En me rappelant tes larmes, je brûle du désir de te revoir, afin d’être rempli de joie. J’évoque le souvenir de la foi sans détours qui est en toi, foi qui, d’abord, résida dans le cœur de ta grand-mère Loïs et de ta mère Eunice et qui, j’en suis convaincu, réside également en toi.
C’est pourquoi je t’invite àraviver le don spirituel que Dieu a déposé en toi par l’imposition de mes mains. Car ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi. Ne rougis donc pas du témoignage àrendre ànotre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais souffre plutôt avec moi pour l’Evangile, soutenu par la force de Dieu.
2 Timothée 1, 1-8
Timothée fut le disciple chéri de saint Paul. Sa famille habitait Iconium (Konya en Turquie actuelle) ; c’est Paul qui avait fait découvrir Jésus àsa grand-mère, sa mère et lui. Son père n’étant pas juif, Timothée n’était pas circoncis. Or, il accepta de l’être, étant adolescent ou même adulte, pour devenir assistant de Paul ; ainsi les Juifs ne le mépriseraient pas. Le titre que Paul lui donne, « mon enfant bien-aimé », est pleinement justifié. Une affection profonde unissait les deux hommes. Lorsqu’il écrit sa 2ème épître àTimothée, Paul est vieux, prisonnier. Il passe le relais àcelui dont il sait qu’il peut réellement compter sur lui. Ses recommandations valent pour tous : raviver le don spirituel (le charisme) que Dieu a déposé en lui ; et ne pas rougir de Paul, prisonnier àcause de son engagement dans sa foi.
« Raviver » : très concret, le verbe évoque un feu que l’on ranime. La foi est un feu intérieur qui nous brûle. Or, un feu de bois dont on ne s’occupe pas finit toujours par s’éteindre. Il faut l’alimenter en bûches nouvelles, et il faut le tisonner pour que les braises fassent jaillir de nouvelles flammes. Quels moyens prenons-nous pour que le feu de notre foi continue de brûler en nous et communique sa chaleur àd’autres ?
« Ne pas rougir » : quel lycéen ou étudiant n’a jamais rougi parce qu’il était chrétien et que ses camarades se moquaient de lui ? Au lycéen il faut pardonner, parce que, quand on est jeune, il est difficile d’assumer sa différence. Mais si nous continuons de rougir ou de taire notre foi lorsque nous prenons de l’âge, nous ne sommes pas vraiment disciples du Crucifié.
On peut penser que saint Timothée a écouté les conseils de son maître. Mettons-nous àson école.
Michel Quesnel, prêtre de l’Oratoire àLyon