Des Oratoriens méditent la Bible. Paul Carpentier (28.02.2018)
Lecture de l’Évangile du mercredi 28 février 2018
Lecture de l’Évangile du mercredi 28 février 2018
En ce temps-là, Jésus montant àJérusalem, prit àpart les douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons àJérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront àmort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. » Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un àta droite et l’autre àta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire àla coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit « La coupe, vous la boirez ; quant àsiéger àma droite et àma gauche, ce n’est pas àmoi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
 Matthieu (20,17-28)
Une maman qui a de l’ambition pour ses enfants, quoi de plus naturel ! N’est-ce pas une belle preuve d’amour que de désirer de belles places dans la vie pour ceux àqui on a donné le jour. Personnellement j’en connais une qui était heureuse et fière de voir ses deux fils devenir prêtres. Mais dans ses prières je crois pouvoir dire qu’elle ne demandait pas des « places réservées ». Pour avoir place au Royaume, comme le dit Jésus lui-même, ce n’est pas comme dans les affaires du monde ou comme aux Jeux Olympiques : les places sont chères et il faut cravacher pour les obtenir, être au top au bon moment, mais finalement elles sont très éphémères. Jésus sait bien ce qui habite le cÅ“ur des humains : le désir du succés, du pouvoir, de la reconnaissance au moins. Et ses disciples ne sont pas exempts de ces tentations, comme en témoignent la réaction des 10 autres et bien des exemples aujourd’hui encore, dans l’Eglise. C’est pourquoi, sans qu’il leur soit interdit d’être grands et forts, ils sont toujours invités àl’humilité et au service qui sont les vraies caractéristiques du chemin de la croix.
En attendant donc d’être saints, tâchons de tenir notre place dans le monde, aussi bien que possible, sans jamais oublier de faire place au Seigneur en notre cÅ“ur et dans nos relations avec les autres. Le Carême devrait nous y aider.
Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire àParis