EDITO DE LA SEMAINE. « Vas en paix » (Luc 7, 36-50), par le P. Fadi Lion Nissan

L’Eglise Chaldéenne vit maintenant un temps liturgique appelé : « Le temps des apôtres ». C’est le temps où l’Eglise apprend de Jésus le seigneur : Comment elle vit et agit dans le monde. C’est la période dans laquelle elle réfléchit à la présence et à l’œuvre de Jésus par sa vie concrète.

Interpréter de la Parole

L’Evangile d’aujourd’hui nous aide à comprendre cette réflexion : il parle d’une « femme pécheresse » qui cherche Jésus et le trouve dans la maison d’un « pharisien ». « Pécheresse et pharisien » sont des images créées par la société, mais quel est le jugement du Seigneur ? est-il différent ?

La femme pécheresse, méritait la lapidation, elle a tout perdu dans le monde : soi-même et ses relations. Qu’est-ce qui l’a invité à aller à Jésus si elle n’avait pas « la foi » que Jésus est capable de restituer toutes les choses perdues ?

La femme pécheresse est allée à Jésus sans invitation. Qu’est-ce qui l’a encouragé à aller à Jésus si elle n’avait pas « l’espérance » que Jésus l’acceptera ?

La femme pécheresse a touché, a lavé et a essuyé les pieds de Jésus. Qu’est-ce qui l’a incité à faire ça là sinon « l’amour » qui accepte tout ?

Ainsi, mes frères et sœurs, Jésus voulait révéler la vraie identité de Dieu : « fidèle qui ne change jamais, est toujours miséricordieux, est aimant » (c’est exactement le mystère de la Sainte Trinité, que nous célébrons aujourd’hui). Jésus voulait aussi révéler à l’homme qu’il doit construire sa vie sur « la foi, l’espérance et l’amour » et surtout sur « l’amour » parce qu’il peut ouvrir toutes les portes : « va en paix »

Vivre la Parole

Le Seigneur nous invite à apprendre de la pécheresse : lorsque nous pensons que nous avons tout perdu à cause de notre péché, et nous nous sommes éloignés de l’Eglise ; nous devons avoir la confiance que le regard de notre Dieu est tellement différent de celui de monde. Il nous invite aussi à nous approcher de notre Dieu même quand nous perdons tout. « Telle est la foi ».

Le Seigneur nous appelle à apprendre de la femme pécheresse : lorsque « nous ne voulons pas (ou ne pensons pas) prier, et que nous avons commencé à devenir indifférents, nous devons avoir l’espérance que notre Dieu entende aussi nos prières parfois inappropriées. « Telle est l’espérance ».

Le Seigneur nous invite à apprendre de la femme pécheresse : lorsque « nous pensons que nous avons rien à offrir à notre Dieu, et que notre vie n’a plus de sens, nous devons offrir ce que nous avons tout simplement, de tout notre cœur, et notre Dieu l’accepte toujours avec joie comme un parfum très cher. « Tel est l’amour ». Celui qui vit ces dimensions réalisera la   « véritable et durable paix intérieure » parce que sa vie se repose sur « la foi, l’espérance et l’amour »

Prions

Notre Seigneur et notre Dieu, nous Te demandons de nous donner un cœur semblable au cœur des disciples qui « ont cru en toi, et ils ont mis leur espérance en toi, et ils t’ont aimé » ; pour que nous soyons tes témoins zélés dans le monde. Amen.

P. Fadi Lion NISSAN, curé de Notre-Dame-de-Chaldée