Des Oratoriens méditent la Bible – Paul Carpentier (02.02.2016)
Fête de la Présentation du Seigneur
Fête de la Présentation du Seigneur
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent àJérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.  Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes. Or, il y avait àJérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux qui attendait la Consolations d’Israël et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais àla face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire àton peuple Israël. »
(Luc, 2, 22-32)
Est-il nécessaire d’arriver àl’âge respectable du vieillard Syméon, qui n’est d’ailleurs pas précisé, pour être concerné, questionné même, par sa joyeuse exclamation : Maintenant Seigneur, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole ? Sa profession de foi ne rejoint-elle pas celle de Marie au terme de sa rencontre avec l’ange Gabriel au jour de l’Annonciation : Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ? La Bonne Nouvelle n’est-elle pas pour tous ceux et celles, jeunes ou moins jeunes, dont le cÅ“ur est prêt às’ouvrir à l’Amour de Dieu ?
Située presque àmi-chemin entre Noël et Pâques la fête de la Chandeleur met en lien les deux nuits lumineuses qui sont les sommets de la foi chrétienne. A Marseille elle donne lieu àtoute une série de célébrations qui commencent, au petit matin du 2 février, par l’accueil de l’Evangile sur le Vieux Port, en face de Saint Ferréol, et se succèdent toute une semaine àl’abbaye de Saint Victor avec le peuple chrétien dans toute sa diversité, véritable image des nations réunies sur les bords de la Méditerranée. Toutes ces petites chandelles (d’où le terme de Chandeleur), qui sont ici de couleur verte comme la robe de la statue de Notre Dame de Confession, en vertu d’un vieux privilège royal, invitent àproclamer que le Christ est la seule lumière capable de guider les peuples, autant que nos vies personnelles, en y inscrivant l’espérance joyeuse qui leur donne sens et consistance.
Et si pour beaucoup la fête prend forme gastronomique ou folklorique, avec la dégustation des crêpes ou des « navettes », n’est-ce pas parce que c’est d’abord autour de la table familiale et fraternelle qu’il revient aux disciples de rayonner l’Amour du Christ qui guide et réchauffe le monde.
                      Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire àSaint Ferréol, Marseille