Dispersé lors de la Révolution, l’Oratoire renaît en 1852,
s’interrogeant sur les missions qu’il veut alors privilégier.
Le 18 août 1792, l’Assemblée législative supprime les congrégations séculières. L’Oratoire, dont le dernier supérieur général est mort en 1790, ne peut réagir et se disperse. Sa refondation en 1852 est due àdeux hommes, les Pères Gratry et Pététot, qui ont en commun le désir du service du Clergé et d’une vie communautaire. De plus, s’écartant une nouvelle fois de l’Oratoire philippin, l’un et l’autre souhaitent une congrégation centralisée. Mais Alphonse Gratry, aumônier de l’Ecole Normale, est obsédé par la reconquête des milieux intellectuels, qui se sont écartés d’une Église qui affiche alors un fort conservatisme en bien des domaines.
Pierre Pététot, curé de Saint-Roch, est quant àlui tourné vers la pastorale immédiate; ce qui le conduit àaccepter collèges et petits séminaires dont, en 1850, celui de Saint-Lô. Gratry est partisan d’investissements moins traditionnels. Il quitte alors l’Oratoire dont Pététot est supérieur général. Devenu académicien, il occupera le siège de Voltaire ! Aujourd’hui, comme l’illustre le colloque organisé par la congrégation en 2006 « Alphonse Gratry, marginal ou précurseur ? », l’Oratoire se reconnaît davantage dans le souci et les engagements de ce dernier.