« Le problème de l’éducation » est un texte rédigé en 1900. Publié alors comme article, il est repris dans l’ouvrage Théorie de l’éducation, présenté ici dans sa septième édition, telle que publiée àParis aux éditions Bloud & Gay de 1923. Plus qu’une théorie, comme le titre choisi pour l’édition l’indiquerait, il s’agit plutôt d’un problème, comme l’indique le titre original, àrecevoir comme le fruit d’une expérience de vie, celle de Lucien Laberthonnière, dont il convient de rappeler quelques éléments fondateurs : d’abord celui de l’enfant d’une famille modeste, avec un père sabotier et une mère lingère, élevé dans un village de l’Indre àChazelet ; puis une formation au grand séminaire de Bourges. Ce seront pour le futur oratorien des années de crise, qui restera vive ; elles seront l’occasion renouvelée d’une critique virulente du mode d’enseignement qui lui a été alors dispensé et du type d’autorité exercée sur le séminariste qu’il était ; enfin, l’expérience du professeur de philosophie et celle du directeur de collèges et Massillon et Juilly.
Cinq affirmations tirées de la Théorie de l’éducation nous permettront de saisir comment Laberthonnière s’empare de la question de la tension entre autorité et liberté, et comment celle-ci prend sa source dans une vision de l’homme :
- Il n’y a pas d’idée de neutralité en éducation.
- Le problème de l’éducation se pose dans le double contexte des propositions de théorie de l’éducation, issues et de l’individualisme et du positivisme.
- L’autorité éducatrice est une autorité libératrice.
- La résolution du conflit apparent liberté de l’élève/autorité du maître s’exprime en termes de charité.
- L’enseignement de la doctrine révélée est vital.
Retrouvez ici le texte complet de l’intervention de Clémence Rouvier, devant les directeurs des Collèges de l’Oratoire : La théorie de l’éducation de Laberthonnière, par Clémence Rouvier