« Le pain que nous demandons au Seigneur est tout autant ce qui nourrit notre corps que ce qui fait s’émouvoir notre cœur. »
Méditation du P. Christian Durozoy
Méditation du P. Christian Durozoy
Évangile du jeudi 10 février 2022
En ce temps-là, Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache, mais il ne put rester inaperçu : une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter àses pieds. Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille.
Il lui disait :
« Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua :
« Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! »
Alors il lui dit :
« À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra àla maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle.
Marc 7, 24-30
« Le pain que nous demandons au Seigneur est tout autant ce qui nourrit notre corps que ce qui fait s’émouvoir notre cÅ“ur. »
Nous le savons bien nous qui, chaque jour, prions le Notre Père : le pain que nous demandons au Seigneur est tout autant ce qui nourrit notre corps que ce qui fait s’émouvoir notre cÅ“ur.
Si nous la réclamons, cette nourriture, au Dieu de Jésus-Christ, c’est bien que nous craignons que d’autres nourritures viennent nous indisposer ; ou même viennent ànous être tellement indispensables que nous ne sommes plus maîtres de nos appétits, que nous sommes possédés par ces « nourritures » comme par un démon.
Dans la requête que fait àJésus la dame étrangère pour sa fille, il y a demande de paroles et de gestes qui puissent sauver d’un démon. Nous pouvons comprendre que cette femme est prête àse laisser nourrir par le Bonne Nouvelle du Christ, même si ce ne sont que les miettes de ce que Jésus donne àceux qui lui sont proches.
Est-ce que cela ne veut pas dire que notre païenne est prête àse faire baptiser, c’est àdire plonger dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus, dans la manière de vivre et de mourir de Jésus ?
Relire cette rencontre de Jésus avec une païenne me redonne confiance en ce que nos enfants et nos jeunes, dans les quelques séances de caté auxquelles ils participent et où ils ne reçoivent que des miettes d’Evangile et de Bible, puissent être nourris de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.
Christian Durozoy, prêtre de l’Oratoire
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Illustration : Le Christ et la Cananéenne, Germain-Jean Drouais, 1784, Musée du Louvre