Un regard sur le Sacrement des malades
Entretien avec Annick Préaud,
Le sacrement des malades sera donné le vendredi 1er avril, cinq jours après la fête de Pâques, lors de la messe de 16h àSaint-Bonaventure. Annick Préaud animera un temps de préparation le jeudi 17 mars prochain à16h45. Elle a répondu aux questions de Françoise Zehnacker sur son expérience et sur le Sacrement.
Vous allez animer la réunion de préparation au sacrement des malades, vous avez travaillé àla Pastorale de la Santé. Quelle était votre fonction?
J’ai été durant 11 ans aumônier àl’hôpital des Charmettes, je travaillais en équipe avec un prêtre référent. Il y avait dans cet hôpital deux services de chirurgie et une unité de soins palliatifs. J’ai beaucoup aimé cette mission qui m’était confiée. Cet engagement au service de l’Église m’a donné àdécouvrir le monde de l’hôpital, ma relation aux malades, aux mourants, aux soignants et m’a appris peu àpeu à« écouter ».
Dans le cadre de l’hôpital, vous avez été confrontée àdes personnes demandant le sacrement des malades. À votre avis, pourquoi le demandaient elles ?
Les personnes qui étaient ancrées en Jésus-Christ le demandaient parce qu’elles savaient ce que représentait ce sacrement pour un croyant. Certaines familles le demandaient àla place du malade et il fallait alors essayer de voir ce que le malade souhaitait vraiment. Il faut vraiment un respect infini du malade car cette décision n’appartient qu’àlui seul. J’ai été très étonnée du peu de demandes durant ces années où j’ai travaillé àl’hôpital. On peut sans doute l’expliquer par la déchristianisation mais aussi en raison de l’accompagnement humain et spirituel qui suffisait au malade. Avec du recul, je me pose d’ailleurs la question de savoir si je proposais suffisamment ce sacrement. Le sacrement des malades, autrefois appelé extrême-onction est un des sept sacrements du Nouveau Testament, institué par le Christ, suggéré dans l’Évangile de Marc (Mc 6, 13), et promulgué par l’apôtre Jacques (Jc 5, 14-15).
Le rite sacramentel a été un peu simplifié au cours des siècles, particulièrement par Paul VI en 1972. Comment est-il perçu aujourd’hui ?
Ce sacrement est toujours proposé àdes personnes, dont l’état de santé est préoccupant, avant une intervention chirurgicale grave ou pour vivre sereinement la vieillesse. Il n’est pas destiné àêtre reçu plusieurs fois, cependant : « Ce sacrement peut être réitéré si le malade, qui a reçu l’onction et s’est rétabli redevient malade » (Paul VI) Les grâces reçues par ce sacrement sont permanentes et ne s’usent pas au cours du temps. Il faut bien comprendre que ce sacrement n’est pas un remède que l’on prendrait tous les ans. L’eucharistie et le sacrement de réconciliation nous sont offerts aussi souvent que nous le désirons, nous pouvons y puiser le réconfort et découvrir la Bonté inépuisable de Jésus qui se donne et nous accompagne quotidiennement.
Propos recueillis par Françoise Zehnacker,
équipe pastorale de Saint-Bonaventure