C’est presque devenu une tradition à Saint-Eustache : dans la période qui prépare à Noël ou dans celle qui prépare à Pâques, nous prenons le temps d’écouter un évangile tout entier, lu a haute voix dans notre église. Pendant quelques heures, nous faisons halte et, tout simplement, nous écoutons. De plus nous invitons tous ceux et celles qui le veulent à écouter avec nous ces mots venus de si loin, à laisser résonner en eux la musique des mots de l’évangile.

Le 12 mars nous serons encore en plein carême. Une semaine plus tard ce sera le dimanche des rameaux. Le moment paraît bien choisi pour prendre le temps d’écouter l’évangile selon saint Jean.

Tout le monde sait que cet évangile a une place particulière. Du reste pendant les jours saints, on l’entendra beaucoup : le soir du jeudi saint, pendant la messe de la sainte Cène ; le soir du vendredi saint on lit toujours la Passion selon saint Jean ; et au matin de Pâques c’est encore Jean qui nous emmène au tombeau vide. Puis, pendant tous les dimanches du temps pascal, c’est le quatrième évangile qu’on lit pour méditer sur les manifestations du ressuscité.

A l’orée du quatrième évangile, Jean a placé le signe de Cana : signe de l’eau changé en vin, sauvetage de la joie des noces, image de la surabondance de l’amour de Dieu. A sa mère qui l’interpelle sur le fait que le vin vient à manquer, Jésus répond que « son Heure n’est pas encore venue » (Jean 2, 4). Plus tard, au chapitre 17 (verset 1) c’est tout le contraire. Jésus prie le Père : « Père l’heure est venue ». C’est pour lui le moment d’entrer dans sa Passion, de « donner sa vie pour ses amis » (Jean 15,15). C’est dans ce mystère d’amitié et de don que nous sommes invités à entrer en célébrant la Pâque du Seigneur.

Venez… et  Ecoutez !!!

Illustration : Atelier Saint Luc d’écriture d’icônes