Quand Jésus eu ressuscité la réaction des disciples fut sans doute : « Et Nous ? Et notre attente, et notre désir, et notre espoir, et notre engagement, et notre peuple, et notre salut, et notre liberté, et notre bonheur ? » En plus rien n’était sûr, « il est làou il n’est pas là? » Quand les disciples voient Jésus ils ne le reconnaissent pas et quand ils le reconnaissent ils ne le voient plus ! Pierre et Jean voient le tombeau vide, Madeleine voit le jardinier, les disciples d’Emmaüs un prof de caté… Mais tous vont finalement croire sans avoir vu ! Ils voient l’invisible. Ils voient que ce qu’ils prenaient àjuste titre comme un attachement pour lui, une amitié, est déjàplus que cela. C’est une présence, une présence vivante, une présence invisible, une présence permanente. Leur admiration et leur adhésion deviennent un acte de foi. Jésus a vaincu la mort pour vivre avec eux, avec nous, chaque jour un jour nouveau, il est vivant dans cette Bonne Nouvelle transmise de génération en génération, Jésus est un passeur de vie. Il y a un lien entre ce qu’il a été pour les hommes et les femmes de son temps et ce qu’il est pour nous qui recevons aujourd’hui cette même parole toujours aussi vivante. Il n’y a pas d’écart entre ce qu’il a été en tant qu’homme et la parole qu’il a prononcée : il a fait ce qu’il a dit, il a dit ce qu’il a fait. Sa façon d’être un homme a été pour tous ceux qui l’ont rencontré le chemin pour accéder àleur propre humanité. Jésus nous donne ànous aujourd’hui la vraie vie et il nous ouvre l’avenir, il nous permet de « renaître » comme il le dit lui-même àNicodème, renaître ànotre propre vie, notre propre histoire. Que provoque donc cette Bonne Nouvelle dans nos vies ? Elle rend possible l’amour de l’autre. Sa parole est claire : « aimez-vous les uns les autres, c’est mon commandement » Et la Parole de Jésus réalise ce qu’elle dit, elle a ce pouvoir de rendre possible et effectif ce qu’elle dit. C’est la raison d’être de notre baptême. L’amour de l’autre fait de l’étranger mon frère et je peux le recevoir comme un autre moi-même. Les jeunes en particuliers, mais aussi tous nos contemporains, attendent de l’Église une cohérence avec ce qu’elle annonce, dans sa façon d’être au monde, dans son rapport aux hommes et aux femmes. Ils attendent qu’elle annonce ce qu’elle croit  que la résurrection est plus forte que la mort  et qu’elle croie en ce qu’elle dit â€â€Ã‚ que l’amour est possible.