Méditation biblique du P. Jacques Mérienne
Église Saint-Eustache, 4ème vendredi de Carême
Église Saint-Eustache, 4ème vendredi de Carême
Les impies ne sont pas dans la vérité
lorsqu’ils raisonnent ainsi en eux-mêmes :
« Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie,
il s’oppose ànos entreprises,
il nous reproche de désobéir àla loi de Dieu,
et nous accuse d’infidélités ànotre éducation.
Il prétend posséder la connaissance de Dieu,
et se nomme lui-même enfant du Seigneur.
Il est un démenti pour nos idées,
sa seule présence nous pèse ;
car il mène une vie en dehors du commun,
sa conduite est étrange.
Il nous tient pour des gens douteux,
se détourne de nos chemins comme de la boue.
Il proclame heureux le sort final des justes
et se vante d’avoir Dieu pour père.
Voyons si ses paroles sont vraies,
regardons comment il en sortira.
Si le juste est fils de Dieu,
Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires.
Soumettons-le àdes outrages et àdes tourments ;
nous saurons ce que vaut sa douceur,
nous éprouverons sa patience.
Condamnons-le àune mort infâme,
puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui. »
C’est ainsi que raisonnent ces gens-là, mais ils s’égarent ;
leur méchanceté les a rendus aveugles.
Ils ne connaissent pas les secrets de Dieu,
ils n’espèrent pas que la sainteté puisse être récompensée,
ils n’estiment pas qu’une âme irréprochable puisse être glorifiée.
Psaume 33 (34), 17-18, 19-20, 21.23
R/ Le Seigneur est proche du cœur brisé. (33, 19a)
Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer de la terre leur mémoire.
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :
de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé,
il sauve l’esprit abattu.
Malheur sur malheur pour le juste,
mais le Seigneur chaque fois le délivre.
Il veille sur chacun de ses os :
pas un ne sera brisé.
Le Seigneur rachètera ses serviteurs :
pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge
« On cherchait àl’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue »ÂÂ
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 7, 1-2.10.14.25-30
En ce temps-là,
Jésus parcourait la Galilée :
il ne voulait pas parcourir la Judée
car les Juifs cherchaient àle tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés àJérusalem
pour la fête,
il y monta lui aussi,
non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjàau milieu de la semaine de la fête
quand Jésus monta au Temple ; et làil enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors :
« N’est-ce pas celui qu’on cherche àtuer ?
Le voilàqui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien !
Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu
que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est.
Or, le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria :
« Vous me connaissez ?
Et vous savez d’où je suis ?
Je ne suis pas venu de moi-même :
mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé,
lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais
parce que je viens d’auprès de lui,
et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait àl’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n’était pas encore venue.