Méditation biblique du père Jacques Mérienne, 25 avril 2020
Église Saint-Eustache
Église Saint-Eustache
« Marc, mon fils, vous salue »
Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 5, 5b-14
Bien-aimés,
vous tous, les uns envers les autres,
prenez l’humilité comme tenue de service.
En effet,
Dieu s’oppose aux orgueilleux,
aux humbles il accorde sa grâce.
Abaissez-vous donc sous la main puissante de Dieu,
pour qu’il vous élève en temps voulu.
Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis,
puisqu’il prend soin de vous.
Soyez sobres, veillez :
votre adversaire, le diable,
comme un lion rugissant,
rôde, cherchant qui dévorer.
Résistez-lui avec la force de la foi,
car vous savez que tous vos frères, de par le monde,
sont en butte aux mêmes souffrances.
Après que vous aurez souffert un peu de temps,
le Dieu de toute grâce,
lui qui, dans le Christ Jésus, vous a appelés àsa gloire éternelle,
vous rétablira lui-même,
vous affermira, vous fortifiera,
vous rendra inébranlables.
À lui la souveraineté pour les siècles. Amen.
Par Silvain,
que je considère comme un frère digne de confiance,
je vous écris ces quelques mots
pour vous exhorter,
et pour attester que c’est vraiment dans la grâce de Dieu
que vous tenez ferme.
La communauté qui est àBabylone, choisie comme vous par Dieu,
vous salue,
ainsi que Marc, mon fils.
Saluez-vous les uns les autres par un baiser fraternel.
Paix àvous tous, qui êtes dans le Christ.
R/ Ton amour, Seigneur,
sans fin je le chante !
ou : Alléluia. (Ps 88, 2a)
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.
Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,
et l’assemblée des saints, pour ta fidélité.
Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?
Qui d’entre les dieux est semblable au Seigneur ?
Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche àla lumière de ta face ;
tout le jour, àton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.
« Proclamez l’Évangile àtoute la création »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 16, 15-20
En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile àtoute la création.
Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit àla droite de Dieu.
Quant àeux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
« En route ! Allez dans le monde entier proclamer la Bonne Nouvelle àtous les hommes ! ». Je transcris ce verset du jour en préférant le nom de « Bonne Nouvelle » àcelui « d’Évangile » que seuls les chrétiens comprennent justement comme bonne nouvelle. Au fond c’est quoi cette Bonne Nouvelle ? Contrairement àce que l’on croit facilement ce n’est pas l’annonce de la résurrection de Jésus. Le passage qui précède immédiatement celui que nous lisons aujourd’hui nous montre Jésus ressuscité s’arrachant les cheveux pour faire comprendre àses disciples qu’il est bien ressuscité ! Ces disciples attendaient un retour triomphal et définitif du Christ pour bientôt, pas des apparitions chaque fois différentes et brèves qui les laissaient perplexes. Ce qu’ils attendaient c’était de pouvoir vivre leur bonheur au grand jour, leur bonheur ? C’est àdire vivre Les Béatitudes avec une telle intensité que Jésus était davantage dans leur vie que dans des apparitions sporadiques, vivre de cette annonce faite par Jésus qu’ils avaient tous droit au bonheur tout de suite et pour toujours, c’est cela la Bonne Nouvelle. Finalement Jésus semble le comprendre et il les envoie partager ce bonheur, ces béatitudes, àtous les hommes. Ce bonheur ne suppose pas qu’on croit àceci ou àcela en préalable, il suppose d’avoir l’humilité d’être aimé sans condition. Ça a marché, et beaucoup ont cru parce qu’ils ont rencontré le bonheur dont les disciples rayonnaient.
Jacques Mérienne, prêtre du diocèse de Paris àl’église Saint-Eustache
Photo de Florence Carillon