Méditation biblique du père Michel Dupuy
Évangile du lundi 14 octobre 2019
Évangile du lundi 14 octobre 2019
Comme les foules se pressaient en masse, il se mit àdire : « Cette génération est une génération mauvaise ; elle demande un signe, et de signe, il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car, tout comme Jonas devint un signe pour les Ninivites, de même le Fils de l’homme en sera un pour cette génération. La reine du Midi se lèvera lors du Jugement avec les hommes de cette génération et elle les condamnera, car elle vint des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici plus que Salomon ! Les hommes de Ninive se dresseront lors du Jugement avec cette génération et ils la condamneront, car ils se repentirent àla proclamation de Jonas, et il y a ici plus que Jonas !
Luc 11, 29-32
Le Signe de Jonas rappelait aux Juifs le récit légendaire de ce prophète qui, bien malgré lui, dût apporter aux habitants de Ninive, symbolisant les ennemis d’Israël, un message de pardon, de miséricorde de Yahvé, et la conversion qui s’en suivit. Et Jésus de dire àses auditeurs, particulièrement àleurs chefs : « Le Fils de l’Homme – Jésus en l’occurrence – est venu accomplir par ses actes, par ses paroles, cette attente du peuple, et vous ne me croyez pas. » Et de lire en d’autres pages des Évangiles : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la Foi sur la terre ? » C’est donc ànotre Foi que s’adresse ce récit. Loin des certitudes des prétentieux, qu’en est-il de notre Foi ? De ce Baptême demandé par d’autres mais confirmé – la maturité venue : foi inébranlable, foi exposée aux doutes, foi questionnante, foi éteinte ? Chemin de foi auquel personne n’échappe. Foi en ce Jésus trop vite marginalisé, en cette sécularisation qui, n’est d’ailleurs pas systématiquement antichrétienne, encore que chez certains !… Mais qui ne voit plus, dans nos rites et nos dévotions, l’expression d’un Évangile porteur de sens. Alors que, chrétiens, si nous prenons conscience que Jésus parle ànotre vie, que par Lui, c’est Dieu qui nous parle, alors nous comprendrons l’importance de Jésus, de redécouvrir son message et voir qu’il n’est pas le Jésus d’un dimanche, mais qu’il faut le prendre au sérieux, qu’il faut lui redonner sans cesse toute sa place dans nos engagements, au cÅ“ur de nos discernements. Plus grande que le signe de Jonas, la venue de Jésus devient appel ànous convertir et àdonner sens àce Baptême qui est Foi et Adhésion àce qu’Il est pour nous, en nous, et par nous, pour les autres de nos périphéries, de nos Ninive…
Michel Dupuy, prêtre de l’Oratoire àla Valfine, Jura