Méditation biblique du père Michel Quesnel
Première lecture du mardi 12 mai 2020
Première lecture du mardi 12 mai 2020
Survinrent alors d’Antioche et d’Iconium des Juifs qui gagnèrent les foules. On lapida Paul et on le traîna hors de la ville, le croyant mort. Mais, comme les disciples faisaient cercle autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. Et le lendemain, avec Barnabé, il partir pour Derbé.
Après avoir évangélisé cette ville et y avoir fait bon nombre de disciples, ils retournèrent àLystres, Iconium et Antioche de Pisidie. Ils affermissaient le cœur des disciples, les encourageant àpersévérer dans la foi, « car, disaient-ils, il nous faut passer par bien des tribulations pour entrer dans le Royaume de Dieu. » Ils leur désignèrent des anciens dans chaque Eglise, et, après avoir fait des prières accompagnées de jeûne, ils les confièrent au Seigneur en qui ils avaient mis leur foi.
Traversant alors la Pisidie, ils gagnèrent la Pamphylie. Puis, après avoir annoncé la parole àPergé, ils descendirent àAttalie ; de là, ils firent voile vers Antioche, d’où ils étaient partis, recommandés àla grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient d’accomplir.
A leur arrivée, ils réunirent l’Eglise et se mirent àrapporter tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux païens la porte de la foi. Ils demeurèrent ensuite assez longtemps avec les disciples.
Actes des Apôtres 14, 19-28
Au début de ce passage, Barnabé et Paul sont àLystres où ils ont planté l’Evangile avec de bons résultats. Mais des Juifs, venus d’Antioche de Pisidie et d’Iconium (aujourd’hui Konya, en Turquie) où ils sont déjàallés, parviennent àretourner l’opinion des habitants de Lystres, et Paul manque d’y laisser sa vie.
Les deux apôtres ne se font pas d’illusion sur la facilité de la mission : « Il nous faut passer par bien des tribulations pour entrer dans le Royaume de Dieu. » Leur expérience rejoint celle de toute personne qui tente de témoigner de l’Evangile par ses paroles et par ses actes. Peu d’entre nous ont failli y laisser leur vie, mais nous avons tous connu l’échec, et parfois des humiliations. Le samedi 2 mai, nous pouvions lire dans l’évangile de Jean, après le Discours sur le pain de vie :
« Dès lors, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui » (Jean 6, 66). Jésus aussi a connu l’échec, un an plein avant sa Passion. Nul doute qu’il a porté douloureusement cette épreuve pendant la dernière année de sa prédication.
La résultante de la mission de Barnabé et Paul est pourtant positive. Quand elle se termine, qu’ils arrivent àAntioche de Syrie (aujourd’hui Antakya, également en Turquie) et qu’ils racontent ce qui s’est passé, ils ne parlent pas de ce qu’ils ont fait mais de « tout ce que Dieu avait fait avec eux ». C’est Dieu qui convertit, nous ne sommes que des instruments entre ses mains. En sommes-nous assez convaincus lorsque nous essayons de témoigner de notre foi ?
Michel Quesnel, prêtre de l’Oratoire àLyon