Première lecture du mercredi 5 août 2020
En ce temps-là– oracle du YHWH – je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et elles seront mon peuple.
Ainsi parle YHWH :
Il a trouvé grâce au désert,
le peuple échappé àl’épée.
Israël marche vers son repos.
De loin YHWH m’est apparu :
D’un amour éternel je t’ai aimée,
ainsi je t’ai maintenu ma faveur.
De nouveau je te bâtirai et tu seras rebâtie,
vierge d’Israël.
De nouveau tu te feras belle,
avec tes tambourins,
tu sortiras au milieu des danses joyeuses.
De nouveau tu seras plantée de vigne
sur les montagnes de Samarie
(ils planteront, les planteurs, et ils cueilleront).
Oui, ce sera le jour où les cueilleurs crieront
sur la montagne d’Ephraïm :
« Debout ! Montons àSion,
vers YHWH notre Dieu ! »
Car ainsi parle YHWH :
Criez de joie pour Jacob,
acclamez la première des nations !
Faites-vous entendre ! Louez ! Proclamez :
« YHWH sauve son peuple,
le reste d’Israël ! »
Jérémie 31, 1-7
Méditation
Il y avait eu un premier exode, celui qui avait ramené les Hébreux d’Egypte vers la terre qu’avait habitée Abraham et ses descendants. Il y en aura un second, celui qu’annonce Jérémie, qui ramènera des Juifs exilés en Babylonie vers le pays d’Israël et de Juda. Ce sera une nouvelle traversée du désert, un temps d’épreuve et de purification. Et alors, que, avant l’exil, les Juifs s’étaient divisés en deux royaumes, Israël au nord et Juda au sud, lors de ce retour ils ne formeront plus qu’un seul peuple uni autour de Jérusalem, la ville sainte, que le prophète compare àune jolie jeune fille aimée de Dieu, dansant au rythme des tambourins. Belle perspective d’avenir.
Historiquement parlant, le retour des Juifs exilés autorisé par Cyrus sera moins exaltant que ce que le prophète annonce. Remettre debout un pays dévasté ne se fait pas en un tour de main. Rebâti avec de faibles moyens, le Temple de Jérusalem mettra des siècles àretrouver sa splendeur première. Mais, le désert une fois traversé, le salut que Dieu apporte dépasse ce que l’on peut en voir. Et cela vaut pour tous les temps.
Que voyons-nous lorsque nous regardons le monde ? – Une pandémie redoutable dont nous n’arrivons pas ànous sortir, une planète polluée et déréglée, des humains souvent indifférents les uns aux autres… Inutile d’allonger la liste, elle est interminable. Nous avons, certes, ànous purifier, et la pandémie nous le rappelle. L’amour invisible de Dieu ne nous fera cependant pas défaut. Déjàexistent des joies discrètes mais véritables. Et, au terme, la Jérusalem nouvelle annoncée par l’Apocalypse nous attend tous. Alors, aurions-nous raison de désespérer ?
Michel Quesnel, prêtre de l’Oratoire àLyon
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