Ce 11 Juin nous invite à retrouver, dans la lecture des Actes des Apôtres, un personnage bien sympathique qui est Barnabé de Chypre. Après avoir été attiré par Jésus et conquit par son message, il vendit son champ et en donna la somme aux apôtres, avant même de s’incorporer à leur groupe.
De là, avec une vigueur digne de ceux qu’il rejoignait, il prit à la demande de l’Église de Jérusalem la route d’Antioche, où il trouva à son arrivée une communauté où la grâce de Dieu avait fait son Å“uvre et il fut rempli de joie. Nous le voyons ensuite partir pour Tarse chercher Saul et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche et ils purent durant une année faire, pourrions-nous dire, un vrai noviciat, mais il fallut s’en aller… pour la mission.
Après avoir jeûné et prié, avec Saul, ont leur imposa les mains, et ils les laissèrent partir.
Je vous laisse continuer la route avec Barnabé, comme nous l’a écrit Luc dans les Actes ; quelle aventure ! Il s’y est donné totalement afin qu’en lui transparaisse le visage du Christ, en sa passion et résurrection, jusqu’au martyre.

Que nous dit Barnabé pour notre route à ce jour ?
Je pense, en ce temps de Pentecôte où nous sommes plus attentifs à l’action de l’Esprit Saint :

une attention plus grande aux besoins de notre communauté au milieu de ce confinement où l’inventivité est de mise ;
une attention à nos voisins, où des besoins ont pu s’exprimer ;
une contemplation sur l’action du Seigneur, en ce temps où tant de générosités se sont manifestés.

« S’il pleut à la saint Barnabé, il y a de l’avoine partout où l’on a semé » ; semons cette semence de la Parole de Dieu avec cette assurance qu’elle nous a déjà devancée.
À la suite des Apôtres, prions.

Roger Thomas, prêtre de l’Oratoire à Domont, Val d’Oise