Des Oratoriens méditent la Bible. Etienne Labignette (16.01;2017)
Évangile du jeudi 16 février
Évangile du jeudi 16 février
En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? « Pierre prenant la parole, lui dit : » Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui àpersonne. Il commença àleur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant àpart se mit àlui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre: « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
(Évangile de Marc 8, 27-33)
Si la question de l’identité de Jésus était posée actuellement ànos contemporains les réponses sans aucun doute seraient multiples. Pour certains Jésus ne serait qu’un personnage mythique symbole des valeurs universelles de l’humanité. Pour d’autres, Jésus serait certes reconnu comme un personnage historique incontestable, mais affirmé comme Dieu parmi les hommes àla suite du désarroi provoqué chez ses disciples par sa mort trop humaine sur la croix. Mais pour nous qui essayons  de nous reconnaître en sa parole, sommes-nous en mesure de donner une réponse convaincante àla question sur l’identité de Jésus ?
Il est vrai qu’on ne peut enfermer le Christ dans une définition incontestable.
Mais en revanche ce n’est qu’en cheminant avec lui comme Pierre que nous pourrons arriver àformuler une profession de foi crédible. Ce n’est qu’en prenant au sérieux l’humanité de Jésus que nous pourrons ànotre tour le reconnaître comme le Christ, Messie de Dieu.
Involontairement notre culture, nos représentations artistiques ont souvent fait perdre àJésus son humanité. Comme les disciples que le Christ puisse d’abord devenir pour nous vraiment notre frère en humanité. Aussi donnons-nous Jésus comme modèle d’humanité, c’est comme cela que nous passerons de la dévotion àla foi. Comme nous il a été homme, alors pourquoi ne pas nous mettre àsa suite ?
Ainsi avec lui nous participerons àla formation d’une « humanité nouvelle » (Ephésien 2, 13-22).
 Etienne Labignette, Prêtre de l’Oratoire àSaint-Ferréol, Marseille