Des Oratoriens méditent la Bible. Luc Forestier (06.02.2017)
1ère lecture du lundi 6 février 2017
Fête de saint Paul Miki et de ses compagnons
1ère lecture du lundi 6 février 2017
Fête de saint Paul Miki et de ses compagnons
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux. Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière jour et les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin : premier jour. Dieu dit : Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux et il en fut ainsi. Dieu fit le firmament, qui sépara les eaux qui sont sous le firmament d’avec les eaux qui sont au-dessus du firmament, et Dieu appela le firmament ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin : deuxième jour. Dieu dit : Que les eaux qui sont sous le ciel s’amassent en une seule masse et qu’apparaisse le continent et il en fut ainsi. Dieu appela le continent terre et la masse des eaux mers, et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit : Que la terre verdisse de verdure : des herbes portant semence et des arbres fruitiers donnant sur la terre selon leur espèce des fruits contenant leur semence et il en fut ainsi. La terre produisit de la verdure : des herbes portant semence selon leur espèce, des arbres donnant selon leur espèce des fruits contenant leur semence, et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : troisième jour. Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour et la nuit ; qu’ils servent de signes, tant pour les fêtes que pour les jours et les années ; qu’ils soient des luminaires au firmament du ciel pour éclairer la terre et il en fut ainsi. Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la nuit, et les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et àla nuit, pour séparer la lumière et les ténèbres, et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin : quatrième jour.
(Genèse 1, 1-19)
Il est difficile de comprendre pourquoi la liturgie catholique brise l’unité de cette page extraordinaire de l’Écriture, avec cette succession des « jours », qui culminera dans le repos du Seigneur, mais demain !
Certes, prenant la suite des autres éléments de l’unique Création, l’humain – uni et divers entre le masculin et le féminin – sera qualifié de « très bon ». Mais l’humanité n’est pas mise au sommet de l’acte créateur de Dieu, qui comprend aussi l’arrêt de toute activité le septième jour, ce qui a donné le shabbat respecté par les Juifs, tandis que les chrétiens voient dans le jour du Ressuscité le huitième jour, qui marque l’accomplissement de la Création, et qui a donné son nom au « dimanche ».
Les éléments de la Création sont situés dans le même ensemble, organisée par une Parole qui vient structurer toute réalité. En mettant ce poème au tout début des Écritures, le peuple d’Israël a cherché, non pas àcomprendre le début d’une chronologie, mais àse mettre àl’écoute de cette Parole qui structure aujourd’hui une existence parfois « vide et vague ». Notre semaine a commencé hier, par la célébration de la résurrection, et les jours qui viennent peuvent être ainsi placés sous la Parole. Celle-ci, inlassablement, suscite et ressuscite.
Luc Forestier, prêtre de l’Oratoire àParis