Des Oratoriens méditent la Bible. Michel Quesnel (22.09.2018)
Évangile du samedi 22 septembre 2018
Évangile du samedi 22 septembre 2018
Évangile du samedi 22 septembre 2018
Mais, dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils ? Avec quel corps reviennent-ils ? Insensé ! Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie s’il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps àvenir, mais un simple gain, soit de blé soit de quelque autre plante ; et Dieu lui donne un corps àson gré, àchaque semence un corps particulier. […]
Ainsi en va-t-il de la résurrection des morts : on est semé dans la corruption, on ressuscite dans l’incorruptibilité ; on est semé dans l’ignominie, on ressuscite dans la gloire ; on est semé dans la faiblesse, on ressuscite dans la force ; on est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel.
S’il y a un corps psychique, il y a aussi un corps spirituel. C’est ainsi qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam, esprit vivifiant. Mais ce n’est pas le spirituel qui paraît d’abord ; c’est le psychique, puis le spirituel. Le premier homme, issu du sol, est terrestre, le second, lui, vient du ciel. Tel a été le terrestre, tels seront aussi les terrestres ; tel le céleste, tels seront aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste.
 1 Corinthiens 15, 35…49
À l’image de Jésus ressuscité, nous ressusciterons. Tel est l’un des points essentiels de la foi chrétienne. Mais les questions posées au début du passage sont bien réelles : « Comment ? Avec quel corps ? » On peut trouver saint Paul sévère de traiter d’insensé celui qui les pose. La réponse de l’Apôtre est cependant particulièrement suggestive. Il ne décrit pas, il propose une comparaison.
Il y aura le même rapport entre notre corps actuel et notre corps futur qu’entre un grain semé en terre et la plante qui en sort. Le malheureux grain enfoui sous le sol, s’il pouvait penser, n’aurait aucune idée du monde tel qu’il existe au-dessus de lui. Et pourtant, c’est dans ce monde-làqu’il est appelé àvivre, déployant des branches, des feuilles et des fleurs àl’air libre, dans un environnement plein de soleil, d’oiseaux, d’animaux et d’autres plantes. Entre ce grain et la plante qui en sort, il y a une discontinuité importante, mais également une réelle continuité ; tout ce qui constitue la plante est déjàdans la graine.
Il en est ainsi pour notre résurrection. Tout ce que nous sommes se prolongera dans une autre dimension et dans un monde insoupçonné. Ne cherchons pas àimaginer ; notre imagination est trop infirme. Mais nous pouvons avancer en toute confiance. Dieu accomplira en nous son œuvre, comme la nature la réalise sur une semence mise en terre.
Michel Quesnel, prêtre de l’Oratoire àLyonÂÂ