Des Oratoriens méditent la Bible. Paul Carpentier (07.03.2017)
1ère lecture du mardi 7 mars 2017
1ère lecture du mardi 7 mars 2017
Ainsi parle le Seigneur : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain àcelui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plait, sans avoir accompli sa mission. »
                                                                                                                  (Isaïe 55, 10-11)
« Des paroles et des actes » : c’était le titre d’une émission politique très suivie encore récemment, poussant dans leurs retranchements leaders politiques et candidats àla magistrature suprême.
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Au risque de paraître un peu simpliste voire sommaire, ce pourrait être le programme de toute foi chrétienne. Dans la Bible en effet tout commence et s’accomplit par la Parole : Dieu dit et la vie jaillit, incroyablement diversifiée, belle et bonne, très bonne même au dire du Créateur.
Bientôt cette Parole, le Verbe fait chair en Jésus de Nazareth, viendra pour restaurer l’Å“uvre de création et la confier aux humains, pourtant souvent rétifs ou rebelles, et les engager vers l’éternité de l’Amour.
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Avec les images suggestives du cycle des saisons, le prophète Isaïe soulignait déjà, non seulement l’efficacité de la Parole de Dieu, mais aussi sa lente et discrète maturation, ainsi que la patience indispensable avant la récolte des fruits. Avec Dieu il ne faut pas être pressé. Il faut aussi savoir se taire et patiemment s’extraire des flots de paroles inutiles pour entendre, comme Abraham ou Saul de Tarse, l’appel intérieur, et tenter d’y répondre par la fécondité de ses engagements.
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C’est tout un travail d’engendrement qui continue de s’accomplir au cÅ“ur du monde en même temps qu’au cÅ“ur de chacun, car « la Création tout entière, qui attend avec impatience la révélation des enfants de Dieu, gémit encore dans les douleurs de l’enfantement » (Romains 8, 19-22). Tout est donc une question de confiance, de persévérance et d’espérance. Et voici justement le temps du Carême pour nous y aider.
                         Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire àSaint-Ferréol, Marseille