Qui d’entre nous a déjà osé prendre un serpent dans ses mains ? Qui boira délibérément un poison mortel ?

Les disciples de Jésus ne se donnent pas en spectacle sur la piste d’un cirque, ni sur un champ de foire, mais ils s’exposent plutôt aux risques de la foi. S’ils en témoignent, ce ne sera jamais pour épater la galerie ou pour jouer aux plus forts, mais bien pour annoncer à tous vents la Bonne Nouvelle de l’Evangile sur la scène du monde.

Le seul orgueil dont ils peuvent se prévaloir, le seul drapeau qu’ils sont libres de brandir, c’est celui de la victoire du Christ sur le mal et la mort.

Il n’y aura donc pas d’autres signes que ceux des serpents ou des poisons privés de leur pouvoir mortel, que la guérison de ceux qui sont loin de la vérité, l’apaisement et l’espérance pour ceux qui manquent d’amour.

Le grand Saint Paul, dont c’est aujourd’hui la fête de la conversion, en a fait lui-même la formidable expérience lorsqu’il a été enveloppé de lumière sur la route de Damas. Choisi pour être l’apôtre des nations, sans cesse obsédé par le souci des Églises, il devra affronter de multiples dangers et oppositions jusqu’au martyre.

Qu’on s’appelle Paul ou autrement, la rencontre avec le Christ est souvent bouleversante. On y reçoit une mission exigeante, et quelque fois parsemée d’embûches. Mais son amour envers nous se montrera toujours le plus fort car « ÃƒÂ©ternelle est la fidélité du Seigneur » (Psaume du jour).

Paul Carpentier, prêtre de l’Oratoire à Saint-Ferréol-Marseille