Des Oratoriens méditent la Bible. Paul labignette (19.05.2017)
Évangile du vendredi 19 mai 2017
Évangile du vendredi 19 mai 2017
En ce temps-là, Jésus disait àses disciples :
Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a plus grand amour que celui-ci : déposer sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.  Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.
Saint Jean 15, 12-17 .
Ce passage de l’évangile de saint Jean est une formidable espérance pour nous ! Rendons-nous compte que nous ne sommes ni des sujets, ni des adeptes, ni des soumis mais les amis de Jésus le Christ.
Sans faire un comparatisme inter-religieux inopportun, reconnaissons quand même que seul le christianisme nous permet de vivre dans une proximité étonnante avec le Seigneur.  Mais pour ceux d’entre nous qui sommes des chrétiens de longue date nous sommes peut-être un peu trop habitués àcette proximité. N’est-ce pas d’ailleurs ce qui fut l’attitude du fils aîné de la parabole de l’Enfant prodigue ?
Il peut en effet nous arriver de n’avoir plus qu’un rapport intéressé, voire revendicatif avec le Seigneur : « Je t’ai prié et tu ne m’as pas exaucé ! » Il n’est pas inutile alors de laisser résonner en nous et de méditer avec reconnaissance cette révélation du Christ : « Je ne vous appelle plus serviteurs… je vous appelle mes amis. »
Que l’on se souvienne aussi que Montaigne définissait déjàau XVIème siècle l’amitié en ces termes : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi. »
Ainsi nous comprendrons mieux ce que le Christ nous dit dans ce passage : « Tout ce que j’ai entendu de mon Père je vous l’ai fait connaître. »
Et nous, sommes-nous soucieux de témoigner ànotre tour combien nous sommes connus et aimés du Père ?
Dès lors, si tant parait-il que la « vraie morale se moque de la morale » (Pascal), nous pourrons nous reconnaître dans ce que proclamait saint Augustin au Vème siècle : « Aime et fais ce que tu veux ! »
N’est-ce pas le résumé et toute l’actualité prophétique de la révélation biblique ?
Etienne Labignette, prêtre de l’Oratoire àSaint Ferréol, Marseille