Massillon
Paris
Fondé en 1877, l’ensemble scolaire Massillon est un établissement catholique regroupant environ 1300 élèves de la grande section à la terminale, au cœur du Marais. L’école est placée sous la tutelle de l’Oratoire de France et encourage les élèves à développer autonomie, confiance en soi et sens des responsabilités.
Du primaire au lycée, l’équipe éducative de 110 enseignants accueille chaque élève dans sa singularité et propose des activités et des spécificités variées, qui encouragent les élèves à s’ouvrir au monde et à trouver leur chemin.
« L’Ecole n’est pas seulement un lieu de transmission du savoir, mais un lieu de communication des consciences. » Pierre Dabosville, prêtre de l’Oratoire (1907-1973)
Des filières linguistiques variées permettent à tous les jeunes, du bilingue à l’élève de LV1, de trouver la formation correspondant à son niveau.
Certains pourront ainsi poursuivre leurs études en pays anglophone ou germanophone à l’issue de leur formation à Massillon.
Lesélèves sont par ailleurs invités à développer leur goût pour la culture, par des sorties culturelles ou par la pratique des arts. Les voyages à l’étranger qui rythment la scolarité invitent les élèves à s’adapter à d’autres cultures et à s’interroger sur la différence. La pratique du sport est par ailleurs vivement encouragée dans le cadre de l’Association sportive. Enfin, chacun est libre de nourrir ou d’approfondir sa vie spirituelle via les propositions de la pastorale.
L’autonomie pour se construire
« …L’élève doit pouvoir gérer l’ensemble de sa vie scolaire en conciliant travail, vie en groupe et engagements personnels. Grâce àdes choix pertinents et àla réalisation rigoureuse des projets entrepris, il s’exerce àl’autonomie. Ce faisant, il se construit : devenant d’avantage responsable de lui-même, il est conduit às’interroger sur sa responsabilité àl’égard des autres et sur son rôle dans la construction de la société de demain… »
La confiance pour se connaître
« …L’élève, dans son quotidien scolaire, est au centre d’actions visant àl’appropriation du savoir : s’il lui faut, dans un premier temps, acquérir des connaissances, c’est pour mieux les assimiler et les réinvestir ensuite. Ainsi, la réalisation de projets permet-elle de vivre cette relation et d’éprouver ses propres acquis et aptitudes pour s’orienter dans son avenir.
Par une telle démarche, liant recherche personnelle et travail en commun, il se connaît mieux et peut affirmer sa propre personnalité ; il devient capable de dire ce qu’il est et d’entendre ce que dit l’autre en acceptant ses différences… »
La responsabilité pour s’ouvrir
« …elle est la finalité de notre projet éducatif. Si être responsable, c’est être acteur de soi pour et avec les autres, chacun trouvera àMassillon les moyens de construire son humanité dans la recherche du bien, du vrai et du beau… »
Orateur hors pair qui officia sous Louis XIV, Jean-Baptiste Massillon donne son nom à l’école.
Né en 1663, il rejoint la congrégation oratorienne de Hyères à 18 ans mais ce n’est qu’à trente ans qu’il devient prêtre. Ses talents d’orateurs lui valent d’être remarqué très tôt.
Dès 1700, il est invité à la cour, où il prêche l’Avent devant Louis XIV, qui se montre très élogieux à son égard. Prédicateur de la cour, il prononce de nombreux discours et oraisons funèbres, notamment celle du roi en 1715, dont les premiers mots restèrent gravés dans les esprits : « Dieu seul est grand, mes frères et dans ces derniers moments surtout où il préside à la mort des rois de la terre ».
Il devient ensuite évêque de Clermont en 1717 et est élu à l’Académie française en 1718. Il s’teint en 1742, laissant le souvenir d’un prédicateur exigeant et d’un évêque proche de ses paroissiens.
Homme de lettres, son nom est inscrit sur la façade de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, et une statue est érigée en son nom près de la fontaine Saint-Sulpice.
A l’âge de 50 ans, Gaspard de Fieubet, conseiller d’Etat et chancelier de la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, rachète l’hôtel d’Herbault 80 000 livres. Il fréquente la cour et sa personnalité enjouée lui vaut de nombreuses amitiés.
Le rachat de l’hôtel par Gaspard de Fieubet marque une période de fastes sans précédents. Sous son impulsion, de nombreux travaux sont ainsi entrepris. Il fait notamment appel à l’architecte du roi Jules Hardouin Mansart. Des travaux de décoration intérieurs sont également entrepris : certaines fresques sont aujourd’hui conservées au Musée du Louvre.
Alphonse Gratry est un acteur majeur de la restauration de l’Oratoire durant la seconde moitié du XIXe siècle. Docteur en théologie et en lettres, polytechnicien, il devient prêtre en 1832 tout en poursuivant sa carrière dans les sphères intellectuelles et dans le monde de l’éducation. Directeur du Collège Stanislas entre 1840 et 1846, il est ensuite nommé aumônier de l’Ecole Normale. Il quitte cette fonction en 1852 pour se consacrer à la refondation de l’Oratoire avec son ami l’abbé Pététot.
Professeur de théologie morale à la Sorbonne, il est élu à l’caadémie française en 1867. A Massillon, le bâtiment qui abrite l’école primaire porte son nom.