Des Oratoriens méditent la Bible. Michel Dupuy (29.02.2019)
Évangile du mardi 29 février
Évangile du mardi 29 février
En ce temps-là, comme Jésus était dans la maison, Sa mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le firent appeler. Il y avait une foule assise autour de lui et on lui dit : « Voilàque ta mère et tes frères et tes sœurs sont làdehors qui te cherchent. »
Il leur répond : « Qui est ma mère ? Et mes frères ? »
Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-làm’est un frère et une sÅ“ur et une mère. »
Marc 3, 31-33
Un geste a toujours capté mon attention dans ce petit récit : Le regard de Jésus parcourant, balayant, planant sur ceux qui sont en cercle autour de lui. Ce regard que nous retrouvons souvent dans les Évangiles, que ce soit pour une personne ou pour une foule. Un regard qui ne fait exception de personne. J’aime àimaginer, que l’historicité me pardonne, que dans cette maison il y avait des gens « bien », mais aussi des exclus, des émigrés, des malades, des gens des périphéries. Un regard chargé d’amour, d’espérance positive pour l’auditoire de sa Parole, attentif, pendu àses lèvres. Certes, une autre lecture s’arrêterait sur ce regard, modèle pour les nôtres… Mais revenons àla Parole dont nous avons toujours ànous nourrir, et faute d‘être dans la maison, cette Parole est dans l’Évangile sans cesse àlire, méditer, travailler pour nous libérer des erreurs d’un catéchisme passéiste aux odeurs moralisantes, hélas encore d’actualité, et àen parfaire la lecture. Une Parole, en Jésus venue pour nous, reflétant la Parole de Dieu, dont nous avons àêtre les mains qu’Il n’a pas. Parole dont trop rapidement nous souhaitons que « Ta Volonté soit faite ». Alors que nous devons en être, modestement, les acteurs, puisant dans la fidélité en Elle l’identité de ce que nous sommes par le Baptême reçu.
Il y avait tellement de monde que Marie et les frères de Jésus, venus le rappeler àplus de sagesse, ne peuvent entrer en raison de la foule. Et d’espérer que nous ne soyons pas de ces foules qui empêchent àla Parole de parvenir aux périphéries par nos jugements sectaires, ou nos contre témoignages quant àce que, chrétiens, il nous appartient de faire, d’être. Réjouissons-nous de savoir qu’écoutant la Parole, la mettant en pratique, avec humilité, nous méritons d’être de la Famille de Jésus et donc de pouvoir dire : Notre Père. Et de prier pour que ce qu’Il a commencé en nous par son regard de confiance, se réalise, s’accomplisse, sans porte verrouillée.