La Soupe Saint-Eustache
Prier 419, Mars 2020 – Séverine Carreau
Chaque année, de décembre à mars, l’association parisienne la Soupe Saint-Eustache offre un dîner complet à des « invités » en détresse. Près de 300 repas par jour sont servis grâce au zèle des bénévoles et à une organisation aux petits oignons.
Texte et photos Séverine Carreau pour Prier
Dans le quartier des Halles, sous le péristyle de la somptueuse église Saint-Eustache, s’activent quelques bénévoles, les bras chargés de cartons. Ce matin, ils récupèrent des dons provenant de la Banque alimentaire et de magasins partenaires. C’est un ballet incessant de livraisons. Toute la journée, il faut décharger rapidement camions et charrettes. Situés à l’arrière de l’église, les locaux de l’association la Soupe Saint-Eustache sont en pleine effervescence. à peine arrivés, les cartons sont vidés, triés, puis rangés minutieusement par catégories. L’association la Soupe Saint-Eustache est née il y a 35 ans, dans le quartier qu’on appelait autrefois le « ventre de Paris ».
La mécanique est bien rodée. Et pour cause : la Soupe Saint-Eustache est née il y a 35 ans, à l’initiative du père Denis Perrot. Conscient de la misère du quartier qu’on appelait autrefois « le ventre de Paris » en raison des immenses halles qui s’y tenaient, il distribua 13 soupes un soir de l’hiver 1984. En 2019, ce sont environ 30 000 repas complets – composés d’une soupe, d’un plat principal, d’une salade, de gâteaux et d’un café qui sont servis pendant les quatre mois d’activité de l’association, du début du mois de décembre à la fin du mois de mars. Soit, en moyenne, 250 repas par jour. La Soupe Saint-Eustache, association loi de 1901, oeuvre sept jours sur sept. Ne recevant aucune subvention, elle vit grâce à la générosité de ses donateurs et à l’engagement de ses bénévoles.
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